Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales poursuivent leur progression vendredi et les indices phare de Paris, Francfort et Londres ont atteint de nouveaux records, soutenus par les espoirs de voir les taux des banques centrales baisser prochainement.

Wall Street a ouvert en hausse. Vers 13H45 GMT, le Dow Jones montait de 0,41%, le Nasdaq de 0,47% et le S&P 500 de 0,44%, tous trois non loin de leurs sommets historiques de mars dernier.

A Paris, l'indice CAC 40 (+0,43% vers 13H45 GMT) a atteint un nouveau sommet en séance, à 8.259,19 points, dépassant son record du 28 mars.

Les places de Londres (+0,66%) et Francfort (+0,43%) continuent d'enchaîner des records. La Bourse d'Amsterdam (+0,67%) est aussi à un sommet, tout comme l'indice européen Stoxx600 (+0,75%).

Milan gagnait 0,91%, se rapprochant de son plus haut depuis 2008, atteint début avril. A Zurich, le SMI avançait de 1,11%.

Les nouvelles positives s'accumulent pour les investisseurs, notamment du côté de l'activité économique, qui s'améliore en Europe. Lundi, les indices PMI dans la zone euro avaient montré une reprise après un début d'année faible. Le Royaume-Uni est sorti au premier trimestre de la récession dans laquelle il était tombé fin 2023.

Du côté des banques centrales, la Banque d'Angleterre a laissé jeudi des espoirs pour une première baisse de taux en juin, comme la Banque centrale européenne. Les banques centrales suisses et suédoises ont déjà franchi le pas.

Le compte rendu de la dernière réunion d'avril de la Banque centrale européenne a révélé que les membres de l'institution monétaire ont jugé "plausible" de commencer à baisser ses taux directeurs en juin si les données confirment d'ici là le retour anticipé de l'inflation à la cible de 2%.

"Quelques membres" autour de la table du conseil ont plaidé pour desserrer la vis monétaire dès avril, jugeant que les conditions économiques étaient réunies sans devoir attendre, selon les "minutes" publiées vendredi.

Quant aux Etats-Unis, le ralentissement de l'emploi américain a permis aux investisseurs d'envisager de nouveau avec plus d'assurance des baisses de taux au cours de l'année.

La publication des dernières données en la matière ont fait nettement refluer les taux obligataires. Le taux d'intérêt de l'emprunt des Etats-Unis à dix ans s'établissait à 4,49% vers 13H40 GMT, contre 4,55% il y a une semaine, avant la divulgation du rapport sur l'emploi.

Désormais "il faut que l'inflation suive la détente de l'emploi" pour que la Réserve fédérale américaine réduise ses taux directeurs, estime Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France. "La publication mercredi des chiffres d'inflation est donc attendue avec impatience, par la Fed et par les marchés".

___Sanofi propulse Novavax ___

A Wall Street, l'action du laboratoire américain Novavax grimpait de 130% dans les premiers échanges, soit plus qu'un doublement du prix de son action. Le français Sanofi (+0,64%), qui a renoncé à son propre vaccin anti-Covid, a annoncé vendredi qu'il commercialisera désormais celui de Novavax, qu'il va aussi tenter de combiner avec ses vaccins contre la grippe.

Le pétrole monte aussi ___

Les prix du pétrole restaient dans le vert vers 13H40 GMT, poussés par la baisse des stocks aux Etats-Unis et les données économiques qui plaident en faveur d'une baisse des taux de la Fed, mais aussi par la prime de risque géopolitique toujours présente.

Le baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,46% à 84,27 dollars et le baril de WTI américain gagnait 0,68% à 79,81 dollars.

L'euro était presque stable par rapport au dollar (-0,02%), à 1,0780 dollar pour un euro.

Le bitcoin gagnait 0,60% à 63.007 euros.

afp/rp