Zurich (awp) - La Bourse suisse restait clouée dans le rouge mercredi, contrecarrant les bonnes prédispositions avant l'ouverture officielle. La veille, jour de reprise après une longue pause pascale, les indices ont tous terminé dans le négatif. A l'inverse, aux Etats-Unis, les principaux indices ont clôturé sur de nettes hausses mardi, bien que la séance ait été marquée par une volatilité importante.

En Suisse, les investisseurs avaient peu de nouvelles à se mettre sous la dent. Immoscout a publié son indice immobilier pour le mois de mars, qui a été marqué par une hausse des prix à l'achat pour les maisons individuelles tandis que ceux pour les appartements ont reculé. La journée des investisseurs de Swiss Re était également au centre.

Sur le front conjoncturel, l'activité dans les services a encore ralenti en Chine en mars, avec la progression la plus faible depuis quatre mois, selon l'indice indépendant Caixin. D'autres données doivent encore être publiées au cours de la matinée, dont l'inflation en mars dans la zone euro et le chômage en février, susceptibles de fournir quelques impulsions en cours de séance.

A 09h31, le SMI lâchait 0,27% à 8607,94 points, avec un plus bas à 8592,6 et un plus haut à 8629,02 points. Le SPI lâchait 0,40% à 1411,42 points tandis que le SPI résistait un peu mieux, reculant de 0,16% à 10'049,05 points. Sur les trente principales cotations, vingt étaient dans le rouge, sept dans le vert et trois étaient stables.

Lanterne rouge provisoire, ABB (-3,3%) était négocié hors dividende, tout comme Geberit (-0,3%).

Deuxième grand perdant, Swiss Re (-1,9%) assure disposer d'une dotation en capitale solide, lui permettant notamment d'investir dans des opportunités de croissance. Le réassureur a par ailleurs indiqué que les discussions avec le japonais SoftBank se trouvaient encore à un stade préliminaire. La participation du conglomérat ne devrait pas dépasser la barre des 10% du capital-actions. Les analystes des différents établissements se sont accordés à souligner que des détails supplémentaires étaient nécessaires.

Les valeurs bancaires étaient à la peine et enregistraient des pertes supérieures à la moyenne, tant UBS et Julius Bär (chacun -0,7%) que Credit Suisse (-0,5%). Partners Group (-0,8%) se repliait également.

Aryzta (+0,9%) prenait la tête du podium provisoire. Suivi par Novartis (+0,4%) qui soutenait les indices. Les autres poids lourds de la cote, Nestlé (+0,1%) et Roche (-0,1%) avaient une moindre influence.

LafargeHolcim (-0,4%) a annoncé deux départs notables au sein de son conseil d'administration - ceux des anciens directeurs généraux puis présidents de Holcim, Thomas Schidheiny, et de Lafarge, Bertrand Collomb - qui ne seront pas remplacés. Le comité de surveillance de l'entreprise se verra ainsi ramené à dix membres.

Sur le marché élargi, le facilitateur zurichois de distribution DKSH (-0,6%) souhaite croître en Nouvelle-Zélande et a noué un nouveau partenariat avec le groupe américain 3M afin d'y parvenir.

Jungfraubahn (+1,0%) a publié ses résultats annuels pour 2017. Le groupe a profité de l'essor de la demande asiatique ainsi que de la diversification de ses activités, avec une hausse de 34,6% de son bénéfice net à 41,6 mio CHF.

Liechtensteinische Landesbank (+1,1%) a finalisé la reprise à 100% de LB(Swiss) Investment des mains de Frankfurter Bankgesellschaft (Switzerland).

L'introduction en Bourse (IPO) du logisticien Ceva se précise. La société zougoise veut officialiser vendredi son intention d'entrer à la cote sur SIX Swiss Exchange, rapporte mercredi Finanz und Wirtschaft.

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