Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert dans le rouge lundi, entraînée dans le sillage baissier de Wall Street. La Bourse de New York a été échaudée par des résultats de sociétés jugés décevants et prise de court par un chiffre des créations d'emplois américains beaucoup plus élevé que prévu, faisant craindre une nouvelle hausse des taux par la Réserve fédérale américaine (Fed). Les tensions sino-américaines pesaient aussi.

Aux Etats-Unis, le marché de l'emploi a été solide en janvier, en dépit des craintes de ralentissement et licenciements. Au cours du premier mois de l'année, ce sont 517'000 emplois qui ont été créés, près du double par rapport à décembre, qui en a compté 260'000, selon des données révisées à la hausse et publiées vendredi. Les analystes anticipaient un ralentissement à 187'000.

La flambée des tensions entre Washington et Pékin au sujet d'un ballon d'observation chinois, abattu samedi par un avion de combat au large des côtes de Caroline du Sud, pesait aussi sur le moral des investisseurs, selon les analystes de Raiffeisen.

A la Bourse suisse vers 09h08, l'indice SMI reculait de 0,43% à 11'300,63 points, après avoir clôturé vendredi en nette hausse de 1,44%. Le SLI abandonnait 0,41% à 1795,82 points et le SPI baissait de 0,40% également à 14'591,15 points.

La quasi-totalité des valeurs vedettes a ouvert dans le rouge, à l'exception de Lonza (+0,9%). Les analystes de Berenberg ont notamment relevé l'objectif de cours à 605 francs suisses, contre 550 précédemment, et confirmé le titre à l'achat.

Kühne+Nagel (+0,2%) faisait également partie des rares gagnants en début de séance.

Les autres "blue chips" étaient en baisse, à l'instar des poids lourds Novartis (-0,5%), Roche (-0,4%) et Nestlé (-0,3%).

Sandoz, filiale générique de Novartis, s'est félicitée de la validation par l'Agence américaine du médicament (FDA) de sa demande d'autorisation de mise sur le marché pour le biosimilaire du denosumab, commercialisé sous les marques Prolia et Xgeva, dans toutes les indications pour les traitements de référence.

Le patron de Nestlé, Ulf Mark Schneider, a pour sa part indiqué dans la presse que de nouvelles hausses de prix des produits alimentaires du groupe veveysan seront inévitables cette année en raison de l'inflation.

Les plus fortes baisses étaient enregistrées par AMS-Osram (-1,4%), qui publie ses résultats annuels mardi, Richemont (-1,3%) et Logitech (-1,2%).

Le marché élargi était plus animé, avec Oerlikon (-6,2%) qui chutait après un abaissement de recommandation à "neutral" de "buy" par les analystes d'UBS.

Idorsia (-11,1%) s'effondrait, après un échec d'études cliniques en phase III. Le laboratoire n'a pas atteint son critère d'évaluation primaire dans l'évaluation du médicament clazosentan.

Lem (-2,8%) a dévoilé des résultats en hausse sur les neufs premiers mois de son exercice décalé 2022/23, en dépit d'une croissance freinée par des pénuries, notamment en composants de semi-conducteurs. Les perspectives pour l'ensemble de l'année ont été confirmées.

SPS (+0,6%) faisait partie des rares titres dans le vert. La société immobilière compte investir quelque 100 millions de francs suisses pour transformer son grand magasin Jelmoli entre 2025 et 2027.

Addex (+7,3%) montait par contre fortement. Le laboratoire genevois a bouclé le recrutement de la première partie de l'étude clinique de phase II du produit ADX71149 pour le traitement de l'épilepsie.

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