New York (awp/afp) - La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi et conservé l'orientation de la fin de semaine dernière, sur un marché moins pessimiste avant un indicateur majeur d'inflation, mardi, et la décision de la banque centrale américaine (Fed), mercredi.

Vers 14H55 GMT, le Dow Jones prenait 0,09%, l'indice Nasdaq gagnait 0,57% et l'indice élargi S&P 500 s'appréciait de 0,22%.

Depuis quelques jours, un vent d'optimisme prudent souffle sur la place new-yorkaise, qui a permis au S&P 500 et au Nasdaq d'atteindre des sommets de plusieurs mois.

"On a vécu un tournant", explique Jack Ablin, de Cresset Capital, qui attribue ce pivot aux récents indicateurs qui ont montré que l'économie américaine et l'inflation décéléraient, sans que l'activité ne cale pour autant.

"La crainte était que l'inflation allait rester élevée et que la Fed allait continuer à monter ses taux, sapant la rentabilité et la croissance" des entreprises, a rappelé l'analyste. "Mais désormais, les investisseurs voient la lumière au bout du tunnel", à savoir la fin prochaine du cycle de resserrement monétaire et le reflux de l'inflation.

La tendance devra être confirmée par l'indice des prix CPI, attendu mardi, qui donnera des nouvelles de l'inflation en mai.

Quant à la Fed, plusieurs de ses membres ont déjà signalé clairement qu'il fallait s'attendre à une pause cette semaine.

Pour Patrick O'Hare, de Briefing.com, le bon comportement des valeurs autres que technologiques en général, et des petites et moyennes capitalisations en particulier, "donne espoir que la progression" des indices "va inclure davantage de sociétés".

Pour la première fois depuis des mois, obligations et actions vont en sens opposé, les premières en hausse les secondes en baisse, une relation historiquement avérée mais qui s'était disloquée ces dernières années.

Le rendement des emprunts d'Etat américain à 10 ans ressortait à 3,78%, contre 3,73% vendredi en clôture. Le taux des obligations évolue systématiquement en sens inverse de leurs prix.

A la cote, les croisiéristes prenaient le large, soutenus par un relèvement de recommandation des analystes de Bank of America et JPMorgan, encouragés par le niveau élevé des réservations et des tarifs.

Norwegian (+7,95%), Carnival (+12,80%) et Royal Caribbean (+2,99%), les trois géants du secteur, caracolaient ainsi dans les premiers échanges.

L'intelligence artificielle continuait à transformer en or toutes les valeurs phares du secteur, notamment les fabricants de semi-conducteurs AMD (+2,03%) ou Intel (+5,11%), ainsi que le spécialiste de l'analyse de données Palantir (+3,53%).

General Motors continuait de monter (+1,79%), aidé par l'annonce du prochain accès des véhicules électriques GM à une partie du réseau de super-chargeurs de son concurrent Tesla.

Le laboratoire américain Chinook s'envolait (+56,25%) après l'annonce de son rachat par le suisse Novartis (-0,60%) qui met, à cette occasion, la main sur des traitements de néphropathie (affection rénale) développés par le groupe de Seattle (Etat de Washington).

Le groupe boursier Nasdaq reculait nettement (-11,14%) après l'annonce du rachat de l'éditeur de logiciels destinés aux services financiers Adenza pour 10,5 milliards de dollars.

Toujours plombée par le climat défavorable aux cryptomonnaies aux Etats-Unis, la plateforme d'échanges de devises numériques Coinbase se repliait de 5,51%.

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