Actualisé après fermeture de Wall Street

New York (awp/afp) - Wall Street a terminé en nette hausse mercredi portée par des déclarations optimistes sur le plafond de la dette des Etats-Unis, intervenues après la clôture des Bourses européennes qui sont restées attentistes.

Les Bourses européennes ont terminé la séance en ordre dispersé. Paris a fini proche de l'équilibre, reculant de 0,09%, tout comme Milan (-0,01%). Londres a cédé 0,36%, tandis que Francfort a gagné 0,34%.

Après que le président Joe Biden a exprimé une note optimiste sur les négociations avec les républicains sur le plafond de la dette qui pourraient faire éviter un défaut de paiement potentiellement catastrophique, la Bourse de New York a conclu nettement dans le vert.

Le Dow Jones a gagné 1,24%, le Nasdaq 1,28% et le S&P 500 1,19%.

Sur le marché obligataire, les taux, qui évoluent en sens inverse du prix du bon, se sont tendus.

Les taux à deux ans sont montés à 4,15% contre 4,08% la veille vers 20H55 GMT.

"J'ai confiance dans le fait que nous allons avoir un accord sur le budget et que l'Amérique ne va pas faire défaut", a déclaré le président Joe Biden.

Le Congrès a la prérogative d'autoriser les Etats-Unis, premier emprunteur du monde, à émettre encore de la dette en relevant la limite de ses emprunts.

Et l'opposition républicaine -majoritaire à la Chambre des représentants et qui a une minorité de blocage au Sénat- refuse ce feu vert, réclamant des coupes dans les dépenses sociales.

Le chef des républicains à la Chambre des représentants Kevin McCarthy s'est aussi déclaré mercredi "optimiste sur la capacité à travailler ensemble".

Mais "il est assez clair qu'il y aura des concessions à faire de chaque côté", a prévenu Clémence de Rothiacob, gérante chez Richelieu Gestion, qui entrevoit "sûrement une politique budgétaire moins favorable pour la croissance".

Mais pour elle, "ce n'est pas très grave si on perd quelques points de croissance".

"Un ralentissement progressif de la croissance permettrait à la Fed de reprendre le contrôle sur les pressions inflationnistes", explique-t-elle.

Du côté des valeurs, les actions des banques régionales américaines ont été recherchées. Western Alliance, qui a indiqué mardi que ses dépôts avaient augmenté au cours du trimestre, a gagné 10,9%. PacWest Bancorp a bondi de 21,66%.

Musk reprend le volant de Tesla

L'action Tesla a grimpé de 4,41% à New York, après une interview de son patron Elon Musk mardi sur la chaîne CNBC. Le milliardaire a promis qu'il passerait plus de temps à diriger le constructeur de voitures électriques maintenant qu'il a engagé une dirigeante pour Twitter.

JD Sports et Elior déçoivent

Le groupe de restauration collective Elior a chuté de plus de 22% à Paris, après avoir signalé qu'un contexte inflationniste toujours difficile altère ses prévisions pour l'exercice en cours.

Commerzbank délaissée

La deuxième banque allemande Commerzbank (-3,91%) a manqué à fin mars la prévision de résultat opérationnel des analystes, lésée par les suites d'un litige juridique sur des prêts en francs suisses suisses, mais a confirmé ses objectifs annuels.

Du côté des devises et du pétrole

Les cours du pétrole ont bondi soutenus par l'accélération de l'activité des raffineries américaines, ainsi que par l'optimisme sur le plafond de la dette américaine.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a gagné 2,73%, pour clôturer à 76,96 dollars.

Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en juin, a lui pris 2,78%, à 72,83 dollars.

L'euro a atteint un plus bas depuis six semaines face au dollar, qui profite de son statut de valeur refuge. La monnaie unique européenne perdait 0,20% à 1,0840 dollar vers 20H10 GMT.

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