New York (awp/afp) - Les marchés actions européens ont fini en légère hausse mercredi, soutenus par plusieurs publications macroéconomiques jugées encourageantes, tandis que Wall Street a repris sa respiration après une série de records.

En Europe, l'indice vedette de la Bourse de Londres, le FTSE 100, a clôturé en nette hausse de 1,02%, dopé par le ralentissement de l'inflation en novembre au Royaume-Uni, les investisseurs attendant des baisses de taux de la Banque d'Angleterre.

La Bourse de Paris a terminé en petite hausse de 0,12%, tandis que Francfort a reculé de 0,07%. A Zurich, le SMI a cédé 0,01%.

A New York, le Dow Jones a cédé 1,27%, mettant fin à une série de cinq records consécutifs en clôture. L'indice Nasdaq a reculé de 1,50% et l'indice élargi S&P 500 a abandonné 1,47%.

Les indices européens ont été soutenus par plusieurs publications macroéconomiques.

En Allemagne, les prix de gros ont plus ralenti en novembre qu'attendu par les analystes. Après cette amélioration pour le second mois d'affilée, les ménages semblent entrevoir "la lumière au bout du tunnel" à l'approche des fêtes de fin d'année, selon l'institut GfK.

Aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs s'est améliorée plus qu'attendu en décembre, les ménages se montrant plus optimistes quant à la santé de l'économie et à l'emploi.

Pour autant, la place new-yorkaise a surtout retenu les propos prudents de plusieurs sociétés sur la santé du consommateur américain.

"L'inflexion (des indices) est peut-être due à la déception des résultats de FedEx", a avancé Angelo Kourkafas. "Il y a des inquiétudes sur l'ampleur du ralentissement économique, même si l'atterrissage en douceur reste le scénario central."

Le géant de la messagerie et du transport de colis (-12,05 %) a abaissé ses projections annuelles, constatant un ralentissement de la demande.

Autre alerte, celle du groupe agroalimentaire General Mills (-3,57%), propriétaire notamment des céréales Cheerios, qui a, lui aussi, revu à la baisse ses prévisions annuelles pour tenir compte d'une demande moins élevée qu'attendu.

Südzucker régale ___

Le premier sucrier mondial, l'allemand Südzucker (+2,81%), a provoqué un feu d'artifice sur l'action de sa filiale CropEnergies (+68,9%), fabricant de bioéthanol, après l'annonce de vouloir la reprendre intégralement avant de la retirer de la Bourse.

Le secteur des cryptomonnaies en hausse ___

Les valeurs du secteur des cryptomonnaies ont profité du sursaut du bitcoin, qui prenait 2,92%, à 43.586 dollars.

Le marché attend pour le 10 janvier une décision du régulateur américain des marchés (SEC) concernant un nouveau produit d'investissement, les ETF, des fonds placés en bitcoins qui permettraient aux clients de bénéficier d'une possible hausse de la devise numérique sans en détenir directement eux-mêmes.

"Le marché espère que certains vont être approuvés au premier trimestre", a déclaré mardi, à Yahoo Finance, Brian Armstrong, directeur général de la première plateforme américaine d'échange de cryptomonnaies, Coinbase.

Le spécialiste du "minage" de cryptomonnaies Marathon Digital Holdings (+0,59%) et Coinbase (+0,43%) en ont profité pour échapper au mouvement de correction.

Du côté du pétrole et des devises ___

Les cours du pétrole sont restés dans le vert mercredi, marginalement soutenus par les tensions en mer Rouge, mais un gonflement des stocks américains de brut et d'essence a tempéré la montée des prix du baril.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a terminé en progrès de 0,59% à 79,70 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février également, a grappillé 0,37% à 74,22 dollars.

Sur le marché des changes, en réaction aux chiffres de l'inflation au Royaume-Uni, la livre britannique reculait de 0,75% à 1,2636 dollar pour une livre.

Elle perdait également 0,40% face à la monnaie unique, à 1,1548 euro pour une livre.

afp/rp