par Ryan Vlastelica

NEW YORK, 27 janvier (Reuters) - Wall Street a vivement progressé depuis le début de l'année - les trois principaux indices de la place boursière américaine n'étant plus qu'à quelques encâblures de leurs records - et rien ne semble être en mesure d'enrayer ce cycle de hausse.

Les résultats des entreprises sont meilleurs que prévu, le marché du travail et celui de l'immobilier montrent des nets signes d'amélioration et les responsables politiques américains semblent être en mesure, du moins pour le moment, d'éviter le désastre budgétaire que certains redoutaient pour 2013.

Le S&P 500, indice de référence des gérabts de fonds, a terminé vendredi au-dessus de la barre de 1.500 points pour la première fois depuis le 10 décembre 2007. Il a été en hausse sur les huit dernières séances de Wall Street, série inédite depuis la fin 2004.

Le Dow Jones, qui, à 13.985,98 points, a terminé vendredi à un plus haut de clôture depuis le 31 octobre 2007, n'est plus qu'à moins de trois pour cent d'un plus haut historique atteint en octobre 2007.

"Une fois que nous passerons le niveau de résistance technique de 1.510 points, nous augmenterons considérablement la probabilité de battre les records établis en 2007", a estimé Walter Zimmerman, analyste technique chez United-I CAP.

"Cela pourrait être le début d'une hausse qui pourrait mener le marché actions vers les 1.800 points d'ici quelques années."

Le dernier sondage effectué par Reuters auprès d'analystes techniques de Wall Street fait ressortir une estimation moyenne du niveau du S&P 500 en fin d'année de 1.550 points.

A son cours actuel, le S&P n'est plus qu'à moins de 4% de cet objectif. Le record, en séance, de l'indice le plus suivi de Wall Street est de 1.576,09, atteint le 11 octobre 2007.

Malgré la bonne tenue de Wall Street, il y a encore des facteurs susceptibles de freiner le marché : la croissance économique a beau être régulière, elle n'est pas assez soutenue pour faire baisser un taux de chômage qui était encore à 7,8% en janvier.

En outre, plus de 75% des composants du S&P 500 sont à un niveau supérieur à leur plus haut de 26 semaines, ce qui suggère que la progression de ces dernières semaines a été trop rapide et excessive.

CHIFFRES DE L'EMPLOI DU MOIS DE JANVIER

Tous les 10 indices sectoriels S&P affichent un progrès depuis le début de l'année, grâce notamment à d'importantes nouvelles liquidités injectées dans des fonds de placements en actions.

Le compartiment énergétique a accumulé la hausse la plus marquée (+6,6%), suivi par les valeurs industrielles (+6,3%). Celui des télécoms, considéré comme défensif, a enregistré la moins bonne performance (+0,1%) sur la période.

Sur la seule journée de vendredi, plus de 250 titres cotés sur le New York Stock Exchange (NYSE) ont atteint un nouveau pic et l'indice Dow Jones regroupant les valeurs du transport vient d'inscrire un record.

"Si l'on y regarde de plus près, on voit les titres d'entreprises comme Precision Castparts, Honeywell , 3M ou encore Illinois Tool Works - d'importants groupes industriels diversifiés aux Etats-Unis toucher de nouveaux sommets. Voilà ce qui est à l'oeuvre", a dit Mike Binger, gérant de portefeuille chez Gradiant Investments.

Wall Street a en outre montré qu'elle était capable de résister à des chocs. Lorsque le titre Apple avait chuté de 12% jeudi après des résultats jugés décevants du fabricant d'iPhone et d'iPad, le S&P 500 avait quand même terminé en hausse.

L'action Apple a continué de reculer vendredi et a, de ce fait, perdu la place de première capitalisation boursière au profit d'Exxon Mobil.

La solidité de Wall Street sera mise à l'épreuve par la première estimation des chiffres du produit intérieur brut (PIB) américain du quatrième trimestre (mercredi) et par les chiffres de l'emploi du mois de janvier (vendredi).

Parmi les entreprises devant publier des résultats cette semaine, figurent Caterpillar, Amazon.com, Ford ou encore Pfizer.

* L'agenda des indicateurs américains (Benoit Van Overstraeten pour le service français)