Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes progressent mercredi grâce à la publication d'indicateurs d'activité un peu meilleurs qu'attendu, tandis que Wall Street hésite après un indicateur montrant un ralentissement de l'emploi américain.

Le Dow Jones était proche de l'équilibre vers 13H50 GMT. Le S&P 500 grappillait 0,12% et le Nasdaq 0,16%.

Les entreprises du secteur privé aux Etats-Unis ont créé moins d'emplois que prévu au mois de juin (150.000, en baisse de 7.000), venant confirmer la tendance observée lors des deux mois précédents, selon les données de l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi, en avant-goût d'un rapport sur l'emploi très attendu vendredi.

Wall Street ne pourra toutefois pas réagir au compte-rendu des discussions de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale américaine car les marchés seront exceptionnellement fermés plus tôt, à 17H00 GMT, en amont de la fête nationale du 4 juillet où aucune action américaine ne cotera.

En Europe, après une séance dans le rouge mardi, les Bourses repartaient de l'avant: Paris gagnait 1,25%, Francfort 0,94% et Londres 0,60%. Elles ont accru leurs gains par rapport à l'ouverture notamment après la publication des chiffres définitifs de l'activité PMI pour la zone euro. En Suisse, le SMI gagnait un modeste 0,1%.

Ils ont été légèrement meilleurs qu'attendu en juin, bien qu'en repli par rapport au mois précédent. La tendance s'observe aussi en France.

Autre indicateur bien accueilli par les marchés, les prix à la production (PPI) dans la zone euro qui ont reculé en juin par rapport à mai, alors que les analystes s'attendaient à une légère hausse.

Sur le marché obligataire, le taux français de l'emprunt à 10 ans (3,30%) continuait de se rapprocher de son équivalent allemand (2,61%), qui fait référence en Europe, signe d'une baisse de la nervosité chez les investisseurs à quelques jours du second tour des élections législatives françaises.

En Asie, Tokyo a pris 1,26% et évolue désormais bien au-dessus des 40.000 points, à proximité de ses records du début d'année. Hong Kong a gagné 1,18%. Les indices de Chine continentale ont reculé, comme Shanghai de 0,49%.

Lufthansa peut entrer dans ITA

Bruxelles a annoncé mercredi son feu vert à la prise de participation du groupe allemand Lufthansa dans la compagnie aérienne italienne ITA Airways (successeur d'Alitalia), sous réserve d'abandon de certaines liaisons et d'arrangements afin de préserver les conditions de concurrence.

L'opération lui permet de monter à hauteur de 41% du capital, avec l'option de monter à 100% à moyen terme. Son action montait de 3,10%.

JD Sports à bout de souffle

La chaîne de vêtements de sport JD Sports Fashion cédait 3,61% à Londres, après qu'un analyste de la banque Barclays a abaissé sa note pour l'action. Le titre a perdu quasiment un tiers de sa valeur depuis le début de l'année avec une baisse de la demande pour les baskets chères et pour les vêtements de sport.

Nouveau plus bas pour le yen

Le yen a poursuivi sa chute mercredi, au plus bas depuis 38 ans et évoluait autour de 11h00 GMT à 161,67 yens pour un dollar.

Les analystes de Vanguard estiment que la monnaie nipponne pourrait s'affaisser jusqu'à 170 yens pour un dollar si la Banque du Japon (BoJ) ne procède pas à un double tour de vis monétaire suffisamment ferme lors de sa prochaine réunion des 30 et 31 juillet, avec notamment un relèvement de taux et une diminution de ses rachats d'actifs.

L'euro montait de 0,41% par rapport au dollar, à 1.0789 dollar pour un euro.

Le bitcoin reculait encore de 2,49% à 60.380 dollars.

Après avoir encore échoué mardi à dépasser les sommets d'avril, les prix des barils de pétrole repartaient légèrement en hausse: le baril de Brent de la mer du Nord prenait 0,12% à 86,34 dollars et le baril de WTI américain gagnait 0,14% à 82,93 dollars.

afp/al