Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé en forte baisse de 1,44% mercredi, au lendemain d'une séance difficile à Wall Street et pénalisée par la fermeté de la livre sur fond d'espoirs autour du Brexit.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 100,92 points à 6.921,84 points.

Le marché britannique, comme ses homologues européens, a été à la peine dès l'ouverture dans le sillage du fort recul de Wall Street la veille du fait de craintes sur la guerre commerciale et la croissance américaine. La Bourse de New York était quant à elle fermée mercredi pour les funérailles nationales de Georges H.W. Bush.

"La tendance à la baisse du jour est largement due aux forts replis des marchés américains hier", confirme David Madden, analyste chez CMC Markets.

Le marché britannique a souffert par ailleurs d'une certaine fermeté de la livre, après un amendement voté mardi soir prévoyant qu'en cas de rejet de l'accord de Brexit, le gouvernement doit retourner devant le Parlement dans un délai de 21 jours pour préciser la manière dont il compte procéder.

Cet amendement a été perçu par les investisseurs comme une bonne nouvelle puisqu'il est de nature à apaiser les craintes d'un Brexit sans accord.

Selon M. Madden, "il semble de moins en moins probable que le Royaume-Uni quitte l'UE sans accord et cela aide la livre".

Cette appréciation de la monnaie a toutefois pesé sur les multinationales cotées sur le marché britannique puisqu'elle réduit mécaniquement la valeur de leurs résultats réalisés dans d'autres devises une fois convertis en livres.

Parmi ces titres, le spécialiste des services éducatifs Pearson a perdu 3,56% à 926,60 pence et le groupe de produits d'hygiène et de santé Reckitt Benckiser 3,28% à 6.404,00 pence.

En revanche, l'apaisement des craintes sur le Brexit a bénéficié aux valeurs les plus exposées à l'économie britannique, qui auraient beaucoup à perdre en cas d'affaiblissement notable de l'activité dans le pays.

Les valeurs de la construction ont bondi, à l'image de Barratt Developments (+5,10% à 473,80 pence), Persimmon (+7,05% à 1.995,50 pence) et Taylor Wimpey (+4,22% à 137,00 pence). De même, la banque RBS a pris 2,40% à 222,00 pence, la compagnie aérienne EasyJet 2,47% à 1.122,00 pence et le groupe postal Royal Mail 3,11% à 315,40 pence.

Le groupe pharmaceutique irlandais Shire a été recherché (+3,09% à 4.690,50 pence). Son rachat par le japonais Takeda a été approuvé par les actionnaires des deux groupes, ce qui lève le dernier obstacle avant la conclusion de cette opération géante de 46 milliards de livres (51,5 milliards d'euros), prévue le 8 janvier.

Le loueur de matériel industriel Ashtead Group a chuté (-5,83% à 1.672,50 pence). le groupe est très présent aux Etats-Unis et a été plombé par les inquiétudes sur la croissance américaine.

Enfin, le voyagiste Thomas Cook, coté en dehors du FTSE-100, a fortement rebondi (+51,41% à 34,40 pence), après une semaine noire depuis un avertissement sur résultat. Le groupe a reçu le soutien d'un de ses plus importants actionnaires, apaisant les craintes des investisseurs sur la situation financière du groupe.

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