L'indice paneuropéen STOXX 600 a clôturé en baisse de 0,6 %, mais a progressé de 1,6 % cette semaine, son meilleur résultat depuis fin décembre.

Les valeurs technologiques ont chuté de 2,2 %, soit la plus forte baisse parmi leurs pairs vendredi. Le secteur, ainsi que les services publics, ont été parmi les moins performants cette semaine, sous la pression des rendements élevés de la dette.

Les rendements obligataires ont grimpé après que les données ont montré que l'inflation américaine a bondi en janvier, tandis que les commentaires optimistes des responsables de la Fed ont également augmenté les attentes d'une forte augmentation des taux en mars.

"Des bénéfices trimestriels solides en Europe pourraient atténuer le mouvement de vente, mais tant que les craintes d'une réaction plus agressive du FOMC ne se dissiperont pas, les marchés resteront sous pression", a déclaré Stuart Cole, macroéconomiste en chef chez Equiti Capital.

Toutefois, "la Fed fera tout ce qui est en son pouvoir pour éviter d'effrayer le marché... comme nous l'avons vu le mois dernier, et cela signifie qu'il faut agir avec prudence", a ajouté M. Cole.

Les rendements obligataires européens ont reculé après avoir enregistré des gains importants jeudi. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré que le relèvement du principal taux d'intérêt de la BCE ne réduirait pas l'inflation record de la zone euro et ne ferait que nuire à l'économie.

Par ailleurs, les chambres de commerce et d'industrie allemandes ont réduit vendredi leurs prévisions de croissance pour 2022 pour la plus grande économie européenne à 3,0 %, contre 3,6 % en octobre, en raison de la hausse des prix de l'énergie, des pénuries de matières premières et du manque de main-d'œuvre qualifiée.

Les valeurs liées aux voyages et aux loisirs ont été les plus performantes cette semaine, en hausse de 7,4 %, grâce à l'optimisme suscité par l'assouplissement des obligations relatives aux masques dans certains États américains.

Les valeurs minières lourdes ont également été parmi les plus performantes cette semaine, les attentes d'une amélioration de la demande en Chine ayant fait grimper les prix des matières premières.

Parmi les actions, le constructeur automobile Volvo Cars a glissé de 4,7 % après avoir publié des bénéfices inférieurs aux attentes, sous la pression des pénuries d'approvisionnement au niveau mondial.

La compagnie d'électricité française EDF, contrôlée par l'État, a reculé de 2,4 % après avoir revu à la baisse son estimation de la production nucléaire française en 2023, de 340-370 TWh à 300-330 TWh.

Parmi les quelques points positifs, Mercedes-Benz Cars and Vans a progressé de 6,7 % après avoir déclaré qu'elle s'attendait à un retour ajusté sur les ventes de 12,7 % en 2021.

BMW a augmenté de 2,7 % après avoir déclaré qu'il paierait 3,7 milliards d'euros (4,2 milliards de dollars) pour prendre le contrôle majoritaire de sa coentreprise chinoise.

Le groupe de télévision français TF1 a grimpé de 1,9 % après avoir annoncé une hausse de 14,2 % de ses recettes publicitaires pour l'ensemble de l'année, citant une forte reprise des dépenses publicitaires.