L'allemand Uniper cède 9,2% à 5,12 euros, son homologue RWE perd plus de 4% à 37,36 euros, tandis qu'Engie recule de 2,6% à 11,858 euros. Les distributeurs européens de gaz sont pénalisés par la nouvelle flambée du cours du gaz naturel en Europe. Le contrat Néerlandais TTF échéance octobre, qui sert de référence en Europe, bondissait en effet de 22% à 262 euros le mégawattheure à 9h40, ce matin. Vendredi dernier au soir, Gazprom a annoncé la fermeture du gazoduc Nord Stream ravivant la crainte d'un arrêt total des exportations russes au cours de l'hiver.

Le géant russe a justifié cette fermeture pour une durée indéfinie à des problèmes techniques après une période de maintenance de trois jours. Une décision interprétée comme un geste politique alors que les pays occidentaux s'apprêtent à mettre en place un plafonnement des prix du pétrole russe, dernière sanction en date après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Nord Stream 1 fournissait avant la guerre environ un tiers du gaz exporté par la Russie vers l'Europe, mais il ne fonctionnait déjà plus qu'à 20% de sa capacité avant que les flux ne soient interrompus jeudi dernier.

Vendredi dernier, la directrice générale d'Engie, Catherine MacGregor, s'est voulue rassurante concernant les réserves de gaz pour la France.

Selon elle, les stocks stratégiques de gaz de la France sont remplis à plus de 93% et "on devrait arriver environ à 100% au début de l'hiver".

Les pays européens sont à la manœuvre pour tenter de limiter l'impact de la hausse des coûts de l'énergie. L'Allemagne a dévoilé au cours du week-end de nouvelles mesures de soutien de 65 milliards d'euros, financées en partie par une taxe exceptionnelle sur les sociétés d'énergie.

Les ministres de l'énergie de l'Union européenne doivent se réunir le 9 septembre pour discuter de mesures à prendre pour contenir la flambée des prix, notamment un plafonnement des prix du gaz et des lignes de crédit d'urgence pour les entreprises du secteur, selon un document consulté par Reuters.