Zurich (awp/sda) - Pour l'ancien directeur général (CEO) d'UBS Sergio Ermotti, la présence de deux grandes banques pour le marché suisse n'est pas forcément pertinente d'un point de vue économique. Le pays n'a pas non plus besoin de 24 banques cantonales, a déclaré le Tessinois dans les colonnes de la NZZ am Sonntag.

Selon lui, la force de la place financière helvétique réside plus dans sa diversification que dans le nombre de grandes banques. S'il est appréciable que la Suisse abrite deux acteurs d'une telle envergure, "le marché intérieur ne dépend pas des deux grandes banques", estime le président de Swiss Re.

Leurs parts de marché dans le domaine des crédits et des hypothèques ne sont pas plus importantes que celles des autres établissements, alors que ces dernières années, les banques cantonales, Raiffeisen et régionales "ont connu une croissance énorme", de même que les banques privées, a poursuivi M. Ermotti.

La détérioration de l'environnement de marché pour les grandes banques exige des décisions difficiles. Selon l'ancien banquier, Credit Suisse a de bonnes chances de survivre en tant que banque indépendante en se concentrant sur ses points forts et en engageant les réformes nécessaires.

A la question du dominical quant à une éventuelle approche du numéro deux helvétique pour reprendre le poste de CEO de son ancien rival, échue entre-temps à Ulrich Körner, M. Ermotti s'est fendu d'un "no comment".

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