Sodexo (-2,04% à 106,75 euros) signe l'une des plus fortes baisses du CAC 40 après avoir enregistré un repli plus important que prévu de son chiffre d'affaires au premier trimestre 2016/2017. Sur cette période, close fin novembre, le groupe de restauration et de services sur site a engrangé 5,45 milliards d'euros de revenus, en baisse de 2,2% en données publiées. Le repli interne, ou organique, a été de 1,5%. Certes, le marché s'attendait à une baisse de l'activité de Sodexo au premier trimestre mais d'une ampleur moindre : les analystes anticipaient un repli de 0,8/0,9%, dont -0,4% en organiq

Les facteurs pesant sur l'activité du groupe, identifiés depuis plusieurs semaines par les investisseurs et les observateurs, ont donc été plus pénalisants qu'attendu. D'abord, Sodexo a dû faire face à une base de comparaison défavorable liée au fait que le premier trimestre de l'exercice précédent avait été soutenu par l'organisation de la Coupe du Monde de rugby au Royaume-Uni. Sodexo en était l'un des partenaires et y a généré un chiffre d'affaires de 131 millions d'euros.

L'autre élément concerne une fois encore l'exposition du groupe français au secteur pétrolier et gazier. En tant que spécialiste des services sur sites, Sodexo intervient sur les zones d'exploration et autres mines pour, par exemple, assurer la restauration des salariés des majors. Mais, compte tenu des plans d'économies lancés par les groupes pétroliers pour compenser la chute récente des cours du pétrole, ce marché s'avère moins porteur. Au premier trimestre, le chiffre d'affaires du segment Energie et ressources a baissé de 4,5% en organique.

Sodexo précise que sa croissance interne s'est élevée à 1,1% une fois ajustée de l'effet de comparaison défavorable et de l'activité pétrole et gaz.

En dépit de ce début d'exercice poussif, Sodexo a maintenu ses prévisions annuelles. Il vise donc toujours une croissance interne du chiffre d'affaires autour de 3% et une progression de 8% à 9% de son résultat opérationnel hors effet de change et coûts exceptionnels. Il n'empêche que la contreperformance du premier trimestre suscite des doutes chez certains observateurs sur la capacité du groupe à atteindre son but.