Un accord visant à restructurer le projet phare de gaz naturel liquéfié (GNL) de Trinité-et-Tobago sera signé par ses propriétaires à Londres le mois prochain, a déclaré jeudi le Premier ministre de ce pays des Caraïbes, Keith Rowley.

L'accord devrait simplifier la structure de propriété du projet Atlantic LNG, Shell et BP devant bientôt détenir 45 % chacun et la société publique trinidadienne National Gas Company (NGC) les 10 % restants, ont déclaré des personnes au fait du dossier.

Dans le cadre de cette réorganisation, qui a nécessité des années de négociations, NGC élargira sa participation en prenant des parts dans les quatre trains de liquéfaction de l'installation. Actuellement, NGC ne détient des parts que dans deux trains.

Chinese Investment Co, qui détient environ 10 % du premier train, n'aura plus de participation active.

Le gouvernement de Trinité-et-Tobago a déclaré que cet accord lui permettrait de tirer davantage de revenus des exportations de GNL, tout en simplifiant la structure du projet.

La restructuration pourrait contribuer à accroître le traitement en permettant au gaz provenant de non-actionnaires d'alimenter l'installation de GNL et en encourageant le redémarrage, d'ici à 2027, de l'un des trains de liquéfaction du projet, qui a été arrêté ces dernières années en raison d'un manque d'approvisionnement en gaz.

Trinité-et-Tobago a la capacité de transformer 4,2 milliards de pieds cubes par jour (bcfd) de gaz naturel en GNL, en produits pétrochimiques et en électricité, mais sa production actuelle de gaz n'est que de 2,7 bcfd.

Le pays s'attend à ce que les producteurs de gaz offshore, en particulier Shell, augmentent la production de gaz et l'offre pour la production de GNL dans les années à venir. Le gouvernement négocie également avec le Venezuela pour importer du gaz vénézuélien à partir d'au moins deux gisements situés près de la frontière maritime entre les deux pays. (Reportage de Curtis Williams, rédaction de Marianna Parraga ; édition de Rod Nickel)