Le groupe pharmaceutique français a recommandé la semaine dernière de réserver ce vaccin aux personnes ayant déjà contracté la dengue dans le passé, des études montrant qu'il pouvait provoquer des formes sévères de la maladie chez les personnes n'ayant eu aucun antécédent.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait savoir lundi qu'elle espérait mener d'ici la fin de l'année un examen complet des données sur le Dengvaxia.

Sanofi a déclaré que le vaccin était actuellement utilisé dans 11 pays: Brésil, Costa Rica, Salvador, Guatemala, Indonésie, Mexique, Paraguay, Pérou, Philippines, Singapour et Thaïlande.

Il a précisé que la plupart des doses avaient été vendues aux Philippines et au Brésil dans le cadre de campagnes de santé publique. Un campagne de vaccination est actuellement en cours dans l'Etat de Parana au Brésil.

Les Philippines ont annoncé de leur côté lundi l'ouverture d'une enquête sur la vaccination de plus de 730.000 enfants avec le Dengvaxia.

Sanofi a précisé dans un courriel qu'il n'avait "pas connaissance d'un accroissement des formes sévères de la dengue lors de vaccinations individuelles".

Même s'il représente un risque moins important que le paludisme, le virus de la dengue, transmis par les moustiques, se propage rapidement dans de nombreuses régions du monde et tue environ 20.000 personnes par an.

(Matthias Blamont et Jean-Michel Bélot)