Sanofi a annoncé que les résultats positifs de la deuxième partie de l'étude de phase 2b STREAM-AD sur l'amlitélimab ont montré une amélioration soutenue des signes et symptômes pendant 28 semaines chez les adultes atteints de dermatite atopique modérée à sévère qui avaient déjà répondu à l'amlitélimab et qui ont poursuivi le traitement. Des taux élevés de répondeurs ont également été observés chez les participants qui ont arrêté l'amlitelimab. Le profil de sécurité était cohérent avec la première partie de l'étude, l'amlitelimab étant bien toléré et aucun nouveau problème de sécurité n'ayant été identifié.

Ces résultats ont été présentés lors d'une séance de clôture de la conférence 2024 de l'American Academy of Dermatology (AAD) à San Diego et appuient la posologie trimestrielle (toutes les 12 semaines) de 250 mg d'amlitélimab avec une dose de charge (DL) de 500 mg, actuellement étudiée dans le cadre d'un programme clinique de phase 3 de plus grande envergure (OCEANA). Dans la seconde partie de l'étude STREAM-AD, les patients ayant répondu à l'amlitélimab et ayant obtenu une amélioration de 75 % du score de l'indice de surface et de gravité de l'eczéma (EASI-75) et/ou du score de l'évaluation globale de l'investigateur (IGA) de 0 ou 1 au cours de la période de traitement de 24 semaines (partie 1) ont été randomisés à nouveau pour étudier le maintien de la réponse clinique sur une période supplémentaire de 28 semaines avec la poursuite du traitement par amlitélimab ou l'arrêt de l'amlitélimab. Dans tous les groupes de doses, les patients qui ont poursuivi le traitement par amlitélimab ont maintenu des taux élevés de répondeurs EASI-75 et/ou IGA 0/1, IGA 0/1 et EASI-75 pendant 28 semaines.

Des taux élevés de répondeurs ont également été observés chez les patients dont le traitement a été interrompu. Chez 69,2 % des patients ayant poursuivi le traitement par amlitelimab à raison de 250 mg au quatrième trimestre W avec une dose de charge (DL) de 500 mg, contre 58,8 % des patients ayant arrêté le traitement, la réponse IGA 0/1 et/ou EASI-75 a été maintenue. Une analyse incluant les bras de dose regroupés a montré que la réponse IGA 0/1 a été maintenue chez 71,9 % des patients ayant poursuivi le traitement contre 57 % des patients ayant arrêté le traitement.

Dans cette analyse, la réponse à l'EASI-75 a été maintenue chez 69 % des patients ayant poursuivi le traitement contre 61,6 % des patients ayant arrêté le traitement. Les biomarqueurs liés à la maladie d'Alzheimer sont restés réduits à la semaine 52 dans le groupe traité par amlitélimab et dans le groupe traité de façon continue, bien que l'amlitélimab ait atteint des niveaux négligeables dans le sérum.

La réduction des taux de TARC, d'éosinophiles et d'IL-22 observée à la semaine 24 s'est maintenue pendant l'arrêt du traitement ainsi que chez les patients poursuivant le traitement jusqu'à la semaine 52. Ces données sur les biomarqueurs suggèrent la modulation des cellules T inflammatoires par le blocage de l'OX40L et un contrôle durable de la maladie d'Alzheimer après le retrait de l'amlitélimab. Le profil de sécurité agrégé de l'amlitélimab dans la partie 2 de cette étude était cohérent avec celui de la partie 1, l'amlitélimab étant bien toléré, et aucun nouveau problème de sécurité n'a été identifié au cours de la période d'entretien/retrait de 28 semaines.

Les taux globaux d'effets indésirables apparus en cours de traitement (TEAE) ont été de 69,8 % pour le traitement continu par l'amlitélimab, de 71,9 % pour le bras retrait de l'amlitélimab et de 66,7 % pour le placebo. Les effets indésirables les plus fréquemment observés ont été les céphalées (11,6 % pour la poursuite du traitement par amlitélimab, 3,9 % pour le retrait de l'amlitélimab, 6,7 % pour le placebo) et les infections des voies respiratoires supérieures (9,3 % pour la poursuite du traitement par amlitélimab, 5,5 % pour le retrait de l'amlitélimab, 20 % pour le placebo). Aucun effet indésirable tel que fièvre ou frissons, ulcères buccaux ou conjonctivite n'a été observé d'une dose à l'autre.

L'amlitelimab est un anticorps monoclonal entièrement humain non destructeur de cellules T qui bloque le ligand OX40, un régulateur immunitaire clé. Il a le potentiel d'être le premier ou le meilleur traitement de sa catégorie pour une série de maladies à médiation immunitaire et de troubles inflammatoires, notamment la dermatite atopique modérée à sévère (phase 3), l'asthme (phase 2), l'hidradénite suppurée (phase 2), la sclérodermie, la maladie cœliaque et l'alopécie (études de phase 2 devant être lancées en 2024). En ciblant le ligand OX40, l'amlitélimab vise à rétablir l'équilibre entre les cellules T pro-inflammatoires et les cellules T régulatrices. L'amlitelimab fait actuellement l'objet d'études cliniques, et sa sécurité et son efficacité n'ont été évaluées par aucune autorité réglementaire.