Sanofi entame 2017 sous le nouveau profil voulu par son PDG, Olivier Brandicourt. Le groupe pharmaceutique français a en effet annoncé ce matin coup sur coup la finalisation de l'échange de son pôle de santé animale (Merial) contre l'activité grand public de l'allemand Boehringer Ingelheim et la confirmation de la fin de sa co-entreprise avec l'américain Merck dans les vaccins. A la Bourse de Paris, Sanofi gagne 1,78% à 78,27 euros à la suite de ces annonces.

En abandonnant la santé animale, une activité rentable mais où il n'avait pas la taille critique, au profit de la santé grand public, le groupe français fait un grand pas vers l'un de ses objectifs 2020, à savoir l'établissement de positions dominantes dans les domaines où il peut être leader.

A l'occasion de la présentation de ces objectifs en novembre 2015, Olivier Brandicourt évoquait les produits de santé grand public donc, mais aussi la sclérose en plaques, le cancer, le diabète, les maladies auto-immunes, infectieuses et cardiovasculaires et les vaccins à usage humain.

Avec la finalisation de cette opération annoncée fin 2015, Sanofi passe du cinquième au premier rang mondial sur le segment des médicaments sans ordonnance avec un chiffre d'affaires 2015 de près de 5,5 milliards d'euros.

Par ailleurs, en divorçant à l'amiable avec Merck, Sanofi redonne pleine autonomie à sa division vaccins, l'une des locomotives de sa croissance. Vieille de plus de 20 ans, cette co-entreprise voyait ses ventes décliner année après année. A l'époque, le français pensait que l'avenir était aux combinaisons vaccinales et qu'il fallait donc avoir le portefeuille le plus large possible. Finalement, peu de combinaisons associant des antigènes issus des deux sociétés ont été développées.

Désormais, le marché attend une fusion-acquisition majeure de la part de Sanofi qui n'est pas parvenu à racheter le spécialiste de l'oncologie Medivation en août dernier. Les analystes soulignent que le groupe a besoin de croissance externe s'il veut atteindre ses objectifs financiers 2017.

Dans ce cadre, le groupe français serait engagé depuis plusieurs semaines dans une bataille avec le groupe de santé américain Johnson & Johnson en vue de mettre la main sur le laboratoire biotechnologique suisse Actelion.