En hausse de 1,85% à 77,10 euros, Sanofi signe l'une des plus fortes progressions du CAC 40 malgré des résultats trimestriels inférieurs aux attentes. Les investisseurs sont rassurés par les propos du PDG, Christopher Viehbacher, assurant que les résultats du troisième trimestre marquaient un point bas pour le groupe alors que l'impact négatif de la perte d'exclusivité de plusieurs grands produits s'est terminée en août. Dans ce contexte, le dirigeant mise sur un retour de la croissance des ventes au quatrième trimestre.

Entre juillet et septembre, Sanofi a enregistré une baisse de 18,7% de son bénéfice net à 1,789 milliard d'euros, inférieur au consensus qui le donnait à 1,895 milliard. Le chiffre d'affaires s'est établi à 8,43 milliards, en baisse de 6,7% en données publiées, mais en hausse de 0,6% en organique.

Le groupe pharmaceutique a été pénalisé par le ralentissement de sa croissance en Chine (+5% contre +15,3% au deuxième trimestre) et le repli de ses ventes au Brésil (-17%). En outre, la division Vaccins, traditionnellement un grand contributeur à la croissance du groupe, a été affectée par la pénurie de certains vaccins grippaux en Amérique du Nord en raison d'un problème de production et des ventes de vaccins.

Ces résultats décevants ont conduit Sanofi à prévenir que ses perspectives pour 2013 étaient désormais attendues dans le bas de fourchette précédemment annoncée.

Pour la totalité de l'exercice, Sanofi prévoit désormais un bénéfice net par action en baisse d'environ 10% alors qu'il tablait jusqu'à présent sur un recul de 7% à 10% par rapport à 2012 à taux de change constant.

Ce matin, CM-CIC Secutities a confirmé sa recommandation Conserver sur la valeur, soulignant que le troisième trimestre devrait être le dernier difficile pour le groupe. Le broker s'inquiète toutefois de l'important ralentissement des pays émergents, l'un des moteurs de la croissance de Sanofi.