On ne prête qu'aux riches. En annonçant que Sanofi-Aventis envisageait l'acquisition aux Etats-Unis d'une société d'une valeur d'au moins 20 milliards de dollars, certains investisseurs ont opté pour la prudence et cédé leurs titres : l'action chute de 2,33% à 47,10 euros. Ils s'inquiètent du prix que pourrait payer Sanofi. Les analystes citent Allergan et Biogen parmi les cibles potentielles, avec des valorisations boursières de 17 milliards et 12,7 milliards de dollars respectivement. Surtout, que le groupe ne cache pas rechercher des cibles potentielles lui offrant des relais de croissance.

"Dans les grands groupes pharmaceutiques, tout le monde est à l'affût et il y a des départements entiers qui travaillent sur des acquisitions potentielles", a ainsi déclaré Thierry Verrecchia, analyste chez Raymond James cité par Reuters.

A l'instar de Sanofi, ses principaux concurrents (GSK, Pfizer, Novartis, etc) se sont lancés dans une course à la croissance externe pour augmenter leur pipeline et se défaire de la concurrence des génériques.

Le rachat d'une biotech américaine serait une excellente décision stratégique, observe Fabian Wenner, analyste chez UBS cité également par Reuters. "Ils ont besoin essentiellement de compétences dans les anticorps biologiques", souligne-t-il.

Interrogé à ce propos, un porte-parole du laboratoire a répondu que "la politique du groupe est de ne pas commenter les rumeurs de marché".