Safran a bondi en 2018 de 22,7% à 105,40 euros, soit la meilleure performance annuelle du CAC 40 grâce à des perspectives prometteuses. Fin novembre, l'équipementier aéronautique a notamment frappé les esprits en dévoilant de solides ambitions stratégiques et financières à horizon 2022. Safran s'est également montré rassurant quant à la montée en cadence de production des moteurs LEAP et indiqué qu'un potentiel supplémentaire de synergies avait été identifié sur le dossier Zodiac Aerospace.

Globalement, la croissance organique sera la priorité. En effet, Safran n'envisage actuellement pas de réaliser de nouvelles acquisitions majeures.

En parallèle, le groupe soignera ses actionnaires en augmentant son programme de rachat d'actions.

Dans le détail, Safran table sur une croissance organique du chiffre d'affaires de 4% à 6% en moyenne sur la période 2019-2022, comprenant une croissance de 7 % à 9 % des activités de services pour moteurs civils.

Il vise une marge opérationnelle courante comprise entre 16 % et 18 % d'ici 2022 contre 13,7% en 2017 et une forte génération de cash portée par une hausse de 50 % de l'Ebitda entre 2018 et 2022.

Par ailleurs, Safran prévoit de plus un taux de conversion du résultat opérationnel courant en cash-flow libre supérieur à 50% chaque année et dépassant 60% en 2022.

Concernant l'intégration de Zodiac Aerospace, Safran a confirmé la réalisation de synergies de coûts avant impôt de 200 millions d'euros à horizon 2022 et indiqué "qu'un potentiel supplémentaire de synergies avait été identifié " sans être plus spécifique.

In fine, Safran entend devenir le numéro un mondial des fournisseurs d'équipements aéronautiques au cours des 15 prochaines années.

Un équipementier généreux avec ses actionnaires. Safran achèvera en 2019 l'intégralité du programme de rachat d'actions de 2,3 milliards d'euros commencé en 2018 et a l'intention d'augmenter ce programme de rachat d'actions de 700 millions d'euros supplémentaires pour compenser l'effet dilutif potentiel des obligations convertibles existantes.

" Le conseil d'administration examinera la pratique de retour aux actionnaires en 2020 afin d'assurer un rendement croissant et attractif ", avait conclu Safran.