(Actualisé avec communiqué de l'Elysée)

STRASBOURG/PARIS, 18 novembre (Reuters) - François Hollande se rendra lundi prochain sur le site ArcelorMittal de Florange, en Moselle, conformément à sa promesse de retourner sur ce lieu symbolique de la désindustrialisation du pays, a confirmé mardi l'Elysée.

Selon un communiqué de la présidence, le chef de l'Etat se rendra au siège du futur Institut de métallurgie du Val de Fensch à Uckange, puis chez ArcelorMittal à Florange. Il inaugurera aussi le nouveau site de Safran à Commercy (Meuse).

Après un déplacement très symbolique à Florange durant la campagne électorale de 2012, François Hollande s'est rendu en tant que président dans la commune en septembre 2013, cinq mois après la fermeture des hauts-fourneaux.

Emblème de la bataille contre la désindustrialisation de la France, le mouvement social contre cette fermeture a donné lieu à des mois de bras de fer au plus niveau de l'Etat ainsi qu'avec les dirigeants d'ArcelorMittal.

A Florange, le chef de l'Etat devrait rencontrer les syndicats et lancer les travaux d'aménagement du futur centre de recherche sur la métallurgie.

Implantée à Uckange, une des communes sur lesquelles s'étend le site industriel d'ArcelorMittal, cette "plate-forme de recherche et de développement industriel en métallurgie" emploiera une douzaine de personnes.

Elle doit mettre au point, en coopération avec les industriels, de nouveaux procédés de recyclage des métaux.

"Pour l'immense majorité des salariés, (la venue de François Hollande) est un non événement", a déclaré mardi à Reuters Frédéric Weber, secrétaire général adjoint du syndicat FO d'ArcelorMittal à Florange.

"L'inauguration des travaux d'un petit centre de recherche à Uckange reste un épiphénomène alors que les salariés qui travaillent sur le site se battent au quotidien pour faire vivre de nouveaux projets industriels", a-t-il ajouté.

Le délégué syndical s'est déclaré "sous le choc" au sortir d'un comité d'entreprise où ont été annoncées 30 embauches en 2015, dont 16 par intégration de contrats à durée déterminée.

Dans le même temps, affirme le syndicaliste, l'usine, qui emploie 2.100 personnes contre plus de 2.700 il y a deux ans, devrait voir encore partir 130 salariés. (Gilbert Reilhac et Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)