"Il est trop tôt pour se prononcer sur la réalité et la matérialité de faits sur lesquels je ne dispose pas d'éléments supplémentaires", a dit le président français lors d'une conférence de presse à Bruxelles.

"Par contre, l'Etat en tant qu'actionnaire sera extrêmement vigilant à la stabilité de l'alliance et au groupe", a-t-il ajouté, et "à la stabilité nécessaire pour l'ensemble des salariés du groupe, auxquels je veux ici dire que l'Etat actionnaire assurera tout son soutien."

Nissan Motor a annoncé lundi qu'il faisait en sorte de mettre fin rapidement aux fonctions de Carlos Ghosn, son président, après avoir découvert qu'il a utilisé de l'argent du groupe automobile japonais à des fins personnelles et a commis d'autres infractions graves.

Le constructeur, allié du groupe Renault dont Carlos Ghosn est PDG et l'Etat français est actionnaire, a précisé avoir mené une enquête interne à la suite d'une information dénonçant des pratiques inappropriées de la part de Carlos Ghosn et de l'administrateur Greg Kelly pendant plusieurs mois.

(Bureau de Bruxelles et Jean-Baptiste Vey à Paris, édité par Yves Clarisse)

Valeurs citées dans l'article : Renault, MITSUBISHI MOTORS CORPORATION, Nissan Motor Co Ltd