Pfizer bondit de 9% à 47,4 dollars. Le laboratoire est plus que jamais le grand vainqueur de la crise sanitaire. Non content d'avoir lancé le médicament le plus vendu en un an de l'histoire (2,3 milliards de vaccins écoulés pour un chiffre d'affaires de 36 milliards de dollars), l'américain vient d'annoncer l'exceptionnelle réussite de son traitement antiviral expérimental contre le Covid-19. Par un heureux hasard, cette communication survient quasiment un an jour pour jour après l'annonce de résultats très probants pour son vaccin.

La gélule de Pfizer réduirait de 89% les risques d'hospitalisation ou de décès chez les personnes susceptibles de développer des formes graves de la maladie. 
Le traitement concurrent de Merck, lui, n'affiche qu'un taux de 50%. Un nouveau coup dur pour cet autre laboratoire américain qui a abandonné la course au vaccin depuis belle lurette. A Wall Street, le dicton " the winner takes all ", le gagnant rafle tout, est respecté à la lettre. Alors que Pfizer brille, Merck s'enfonce de près de 10%.

Pfizer a prévu de transmettre les données provisoires de son étude à l'agence sanitaire américaine, la FDA, dans le cadre d'une demande d'utilisation en urgence effectuée en octobre. Le médicament de Pfizer est administrée conjointement avec un ancien traitement antiviral appelé ritonavir.

Pour être efficace, la gélule, comme celle de Merck doit être administrée le plus tôt possible, avant qu'une infection se propage.

Merck a effectué son essai en administrant son traitement dans les cinq jours suivant l'apparition des symptômes.

"Nous avons constaté que nous avons une grande efficacité, même quand un patient a été traité après cinq jours. Les gens peuvent patienter deux jours avant d'effectuer un test ou autre, et cela veut dire que nous avons du temps pour traiter les gens et vraiment apporter un bénéfice sur le plan de la santé publique", a déclaré à Reuters la directrice du programme chez Pfizer, Annaliesa Anderson.