(Reuters) - Le fabricant suisse de médicaments Roche a prévenu jeudi que la croissance de ses ventes ralentirait cette année, en prévision d'une baisse de la demande pour les traitements et tests du COVID-19.

Le groupe a annoncé que ses ventes annuelles resteraient stables ou augmenteraient au mieux de 5% à changes constants, soit bien moins que la croissance de 9% affichée l'année dernière.

Roche prévoit que les ventes de médicaments et de l'activité de diagnostic diminueront d'environ 2 milliards de francs suisses (1,92 milliards d'euros), pour atteindre environ 5 milliards de francs.

A la Bourse de Zurich, le titre reculait de 2,7% dans la matinée.

Pour l'instant, la demande pour les tests antigéniques et les tests PCR pour détecter le COVID-19 reste forte mais le directeur général de Roche, Severin Schwan, a dit s'attendre lors d'un entretien avec des journalistes à un ralentissement lors du deuxième trimestre.

En 2021, le bénéfice d'exploitation (Ebit) de Roche a augmenté de 2% pour atteindre 21,9 milliards de francs suisses (21,06 milliards d'euros), en ligne avec le consensus des analystes donnée par Refinitiv.

Outre la forte demande de tests pour le COVID-19, le groupe a profité l'an dernier des nouvelles prescriptions de médicaments tels que Hemlibra, contre l'hémophilie, et Tecentriq, un traitement contre le cancer, qui ont compensé la baisse des ventes de médicaments anticancéreux plus anciens.

Roche vise pour cette année une croissance du bénéfice par action entre 1% et 5% ("low to mid-single digit") à taux de change constant, y compris l'effet relutif du récent rachat d'actions précédemment détenues par son rival Novartis.

Il a proposé de porter son dividende à 9,30 francs par action.

(Reportage Ludwig Burger; version française Federica Mileo, édité par Blandine Hénault)

par Ludwig Burger