Ce dernier, à la fois présent dans la chimie et dans la pharmacie, profite de l'engouement du grand public pour des terminaux mobiles de type tablette, une évolution qui lui permet de tenir la concurrence à distance sur ce segment.

Merck a ainsi dit tabler sur une hausse de 35 à 45% de son bénéfice d'exploitation en 2011, tandis que les analystes, se fondant sur une hausse modeste des médicaments phares du groupe que sont le Rebif et l'Erbitux, avait jusqu'ici anticipé une progression d'environ 20% de l'Ebit 2011 à 1,4 milliard d'euros.

Vers 16h20 GMT, le titre Merck avançait de 4,19% à 65,33 euros alors que l'indice regroupant les valeurs pharmaceutiques européennes perdait 0,36%.

La marge de Merck dans les cristaux liquides pour écrans plats est ressortie à 54% au quatrième trimestre alors que les analystes avaient anticipé un taux de 50% tandis que le bénéfice ajusté par action de l'ensemble des activités s'est élevé à 1,78 euro sur les trois derniers mois de l'année, contre une prévision moyenne des analystes de 1,55 euro.

La seule déception vient du dividende, proposé à 1,25 euro par action, là où les intervenants avaient tablé sur 1,32 euro.

Le segment de la pharmacie a connu une année plus difficile, le groupe s'étant notamment vu opposer en septembre dernier un avis négatif des autorités européennes sur la cladribine, un traitement contre la sclérose en plaques.

Merck a d'ailleurs apporté du sang neuf à sa direction à la suite des revers dans la pharmacie, nommant le mois dernier Matthias Zachert, actuellement directeur financier du groupe de chimie de spécialités allemand Lanxess, à ce même poste au sein de son directoire, avec effet le 1er juillet.

En décembre, le groupe a placé Stefan Oschmann, venu de l'homonyme américain de Merck, à la tête de sa division pharmacie.

A la fin du mois de janvier, le président du directoire du groupe a déclaré qu'une cession du segment regroupant les médicaments disponibles sans ordonnance était possible.

Ludwig Burger, Florent Le Quintrec pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten