La fusion est de loin le plus gros investissement de Teladoc dans une campagne de petites acquisitions depuis 2017 qui en ont fait le premier fournisseur américain d'une gamme de services de santé par téléphone et en ligne.

Les analystes ont déclaré que la dernière opération devrait faire de l'entreprise combinée le leader incontesté à la fois des soins aigus en ligne et de la gestion des conditions chroniques, après le décret du président Donald Trump lundi visant à étendre l'accès à la télésanté à 57 millions d'Américains.

Les actions de Teladoc ont toutefois chuté, les analystes se demandant si la société n'a pas massivement surpayé Livongo, dont les actions sont en hausse de 477% cette année.

"La Bourse considère que le prix payé est assez élevé", a déclaré David Larsen, analyste du cabinet de recherche Verity Research.

La demande de soins de santé virtuels a explosé alors que la pandémie a empêché les patients de se rendre chez le médecin, une étude récente estimant que 46% des Américains utilisent désormais la télésanté, contre 11% en 2019.

Avant le COVID-19, les revenus annuels totaux des acteurs américains de la télésanté étaient estimés à 3 milliards de dollars, alors que les consultants McKinsey & Company estiment aujourd'hui que jusqu'à 250 milliards de dollars de dépenses de santé américaines pourraient être virtualisés.

L'accord permettra aux clients de Livongo, qui reçoivent généralement des traitements de physiothérapie et d'autres traitements proactifs pour des maladies chroniques par l'intermédiaire de coachs sur son système, d'accéder directement à des médecins qui pourront leur prescrire des ordonnances.

Les analystes ont estimé que les bases de clientèle des deux sociétés se chevauchaient à moins de 25 %.

Teladoc paiera 0,5920 action plus 11,33 dollars en espèces pour chaque action Livongo, soit 158,98 dollars, une prime de 10% par rapport au cours de clôture de Livongo mardi et un prix d'achat d'environ 15,6 milliards de dollars, selon les calculs de Reuters.

Les actions de Teladoc, dont l'accès au capital a été favorisé par un doublement de sa valeur boursière depuis janvier, ont chuté de 14,1%. Livongo a baissé de 6,3 %.