Sur ce dernier point, nos champions du luxe ont obtenu un répit puisque, contre toute attente, Washington a épargné de surtaxes (+20 %) le cognac et la maroquinerie française.
Pour autant, la Maison Blanche, peut à tout moment, raviver par simple tweet, l'inquiétude sachant que Donald Trump a prévenu : sa liste n'est pas gravée dans le marbre.
Concernant Hong Kong, l'incertitude est de mise d'autant que les deux leaders mondiaux n'affichent pas forcément la même exposition.
Pour Kering, Société Générale affiche son optimisme. Le broker, qui reste à l'Achat avec un objectif de cours de 630 euros, rappelle que les ventes du groupe dans la région représente 6,5 % du total, une proportion en ligne avec celle du secteur. De plus, il pense que les ventes ont été décalées en Chine continentale et en Corée du Sud.
Jefferies estime également que le problème de Kering à Hong Kong est le même que celui du secteur. Certes, le groupe français va perdre des ventes, mais celles-ci pourraient être récupérées ailleurs. En réalité, l'ampleur du ralentissement des ventes de Gucci constitue un enjeu plus central. A cet égard, les courtiers tels que Société Générale, Jefferies, JPMorgan et Goldman Sachs restent confiants. Certes, la croissance organique ne sera pas à deux chiffres, mais supérieure au reste du secteur.
Pour LVMH non plus, il ne semble pas y avoir péril en la demeure. Fort de son portefeuille de produits diversifié et de qualité, le numéro un mondial du secteur devrait continuer de tirer son épingle du jeu en dépit des vents adverses, assurent JPMorgan et Jefferies.
La publication, demain soir, des ventes du groupe de Bernard Arnault, est dans ce cadre très attendue.