Londres (awp/afp) - L'industrie manufacturière au Royaume-Uni affiche une très bonne forme à l'entame du quatrième trimestre, avec une accélération de la croissance de l'activité dans le secteur en octobre, selon un indicateur publié mercredi.

Selon le cabinet IHS Markit, l'indice PMI sur les directeurs d'achat des entreprises du secteur a progressé à 56,3 le mois dernier, contre 56 (chiffre révisé en légère hausse) en septembre, d'après un communiqué.

Cet indicateur enregistre une expansion pour le 15e mois consécutif.

L'activité reste en progression lorsque l'indice est supérieur à 50 points, seuil en dessous duquel l'activité est mesurée en contraction.

"Le secteur manufacturier britannique a entamé le dernier trimestre de 2017 de manière impressionnante, alors que l'afflux de nouveaux contrats a encouragé les entreprises à élever leur production une fois encore", résume Rob Dobson, un responsable chez IHS Markit.

L'étude montre que l'activité du secteur a bénéficié de conditions de marché favorables au Royaume-Uni, même si les prix ont tendance à augmenter dans un contexte de poussée inflationniste sur fond de faiblesse de la livre sterling.

La dépréciation de la livre a toutefois constitué un soutien pour les contrats venus de clients étrangers dont le pouvoir d'achat en devise britannique est plus élevé.

La hausse de l'activité industrielle est une bonne nouvelle mais "il faut rappeler que le secteur manufacturier ne représente qu'une faible part de l'économie britannique", observe néanmoins James Smith, économiste chez ING.

Le secteur dominant, celui de services (finance, commerce, transport, etc.), "a encore du mal à trouver de l'élan", prévient-il.

De son côté, M. Dobson estime que "la bonne santé du secteur manufacturier et la pression à la hausse sur les prix vont aider à conforter les attentes d'un relèvement de taux de la Banque d'Angleterre pour la première fois en dix ans".

La BoE doit dévoiler sa décision jeudi et pourrait selon toute vraisemblance resserrer un peu sa politique monétaire pour limiter l'inflation, actuellement à 3%.

Elle dispose en outre de davantage de manoeuvre grâce à une croissance un peu meilleure qu'attendu au troisième trimestre au Royaume-Uni, même si l'activité a tendance à ralentir depuis le début de l'année, sur fond de Brexit.

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