Francfort (awp/afp) - La hausse des prix à la consommation en Allemagne a de nouveau fléchi, à 1,4% sur un an en janvier, selon des chiffres provisoires publiés mercredi par l'office fédéral des statistiques Destatis.

Ce ralentissement de la hausse des prix pour le troisième mois consécutif, avec 1,7% en décembre et 2,3% en novembre après 2,5% en octobre, intervient sur fond de baisse des prix de l'énergie.

Les analystes sondés par le fournisseur de services financiers Factset avaient tablé sur une inflation à 1,5%.

Les prix ont baissé de 0,8% par rapport à décembre, a ajouté Destatis, qui publiera le 21 février les détails de la hausse des prix définitive pour janvier.

En janvier, le cours du pétrole, un composant fortement volatil dans l'indice des prix, a évolué en yoyo face aux craintes d'un ralentissement économique mondial, avant de se reprendre ces derniers jours sur fond de montée des tensions au Venezuela.

L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPHC), utilisé comme référence par la Banque centrale européenne (BCE), affiche de son côté une hausse de 1,7% sur un an, comme en décembre et après 2,2% en novembre, et un recul d'1% sur un mois.

"Au moins dans l'immédiat, la seule trajectoire pour l'indice des prix semble être à la baisse", résume Carsten Brzeski, économiste de la banque ING.

Après une inflation moyenne de 1,9% en Allemagne en 2018, la Bundesbank table sur un taux de 1,4% en 2019 en raison du net recul des prix de l'énergie, avant une remontée à 1,8% en 2020, tirée par l'inflation sous-jacente, selon sa prévision publiée en décembre.

A terme, l'inflation allemande serait donc en phase avec l'objectif de la BCE d'un taux "proche mais inférieur à 2%" comme signe de bonne santé de l'économie.

Malgré une liste fournie de risques pesant sur la croissance en zone euro, la BCE a abandonné fin décembre son vaste programme de rachats de dette engagé en 2015, mais elle a réaffirmé à la mi-janvier qu'elle maintiendrait au moins jusqu'à l'été ses taux au plus bas, tout en réinvestissant les obligations arrivées à échéance pour continuer à soutenir l'activité.

afp/buc