Le numéro un mondial du prêt-à-porter, Inditex, perd ce matin 3% à la bourse de Madrid, à 28,15 euros par action, après la publication de ses résultats trimestriels. Malgré une performance qui reste très solide dans l'ensemble, le groupe espagnol a quelque peu déçu les attentes sur certains points. En effet, Inditex a réalisé au troisième trimestre de son exercice 2021-2022 (clos au 31 octobre) un bénéfice avant impôts de 1,588 milliard d'euros, de 2% en-deçà des attentes d'UBS et du consensus Visible Alpha.

Le bénéfice opérationnel (EBIT) est quant à lui ressorti à 1,608 milliard d'euros, contre 1,64 milliard attendu, soit une marge en hausse de 21 points de base sur deux ans (consensus : +101 points de base). Celle-ci "confirme que l'effet de levier opérationnel positif est relativement modeste à ce stade (comme ce fut le cas au deuxième trimestre)", relève Jefferies.

Quant à la marge brute, qui a atteint 60,9%, elle a affiché une amélioration de 15 points de base par rapport à 2019, alors que le consensus visait une hausse de 56 points de base.

Malgré tout, les ventes du spécialiste de la fast fashion ont atteint le niveau record de 7,39 milliards d'euros, soit 2% au-dessus des attentes de Visible Alpha. La progression par rapport à 2019 apparaît "impressionnante", selon Jefferies, puisqu'elle s'établit à 10% à change constant (+21% sur un an), "un rythme qui s'accélère par rapport aux 9% communiqués mi-septembre pour les six premières semaines du trimestre", remarque l'analyste.

"La mise à jour des résultats d'Inditex au troisième trimestre confirme les avantages concurrentiels découlant de la chaîne d'approvisionnement unique du groupe, ajoute Jefferies. De même que sa capacité à réaliser des gains de parts de marché importants lorsque les achats des clients reviendront à un mélange plus normal de vêtements de détente et d'agrément".

Le groupe espagnol a également fait état d'un excellent début de quatrième trimestre, avec une croissance des ventes sur les six premières semaines (au 10 décembre 2021) de 10% sur deux ans. "Cela suggère une dilution limitée d'Omicron et dépasse largement les attentes des consortiums pour l'ensemble du quatrième trimestre (croissance des ventes de 8% par rapport à 2019)", explique Jefferies.

De son côté, UBS attend au quatrième trimestre une croissance de 13% sur deux ans à change constant.

Pour l'ensemble de l'exercice, Inditex a réitéré son objectif de réaliser plus de 25% de ses ventes sur le e-commerce (consensus UBS à 32%) ainsi qu'une marge brute d'environ 57,5%, plus ou moins 50 points de base (UBS vise 57,7%).