Cet aveu devant le tribunal fédéral de Brooklyn marque la première fois qu'une entreprise plaide coupable aux États-Unis d'accusations de soutien matériel à une organisation terroriste. Lafarge, qui a fait partie de la société Holcim cotée en Suisse en 2015, fait également l'objet d'accusations de complicité de crimes contre l'humanité à Paris.

Le cimentier avait précédemment admis, après une enquête interne, que sa filiale syrienne avait payé des groupes armés pour aider à protéger le personnel de l'usine. Mais il avait nié les accusations de complicité de crimes contre l'humanité.

Holcim a déclaré que les événements concernant l'usine de Lafarge en Syrie vont à l'encontre de ses valeurs et ont été dissimulés au conseil d'administration au moment de la fusion de 2015.

En 2017, des groupes de défense des droits en France ont accusé Lafarge d'avoir versé 13 millions d'euros (12,79 millions de dollars) à des groupes armés, dont des militants de l'État islamique, pour qu'ils continuent à opérer en Syrie entre 2011 et 2015.