Vers 07h20 GMT, le titre abandonnait 14,46% à 30,94 euros, entraînant dans son sillage Anheuser-Busch InBev (-3,6%), SABMiller (-2,08%) et Carlsberg (-1,79%), tandis que l'indice Stoxx Europe 600 de l'alimentaire perdait 1,86%.

Le brasseur néerlandais a dit s'attendre à ce que la morosité des consommateurs et la météo défavorable pèsent sur ses résultats du second semestre, après avoir constaté une faiblesse de ses ventes en juillet et en août en Europe et aux Etats-Unis.

Le premier producteur de bière en Europe, qui est bien implanté au Nigeria et dispose d'une part de marché de 40% au Mexique, a indiqué que les conditions d'activités restaient favorables en Amérique latine, en Afrique subsaharienne et en Asie-Pacifique, mais pas dans les marchés développés.

"L'accroissement des volumes dans certaines parties de l'Europe et aux Etats-Unis devrait rester difficile étant donné l'incertitude économique actuelle, le taux de chômage élevé et la faiblesse du moral des consommateurs", déclare le groupe dans un communiqué.

En conséquence, Heineken s'attend désormais à ce que son résultat net avant éléments exceptionnels et amortissement soit à peu près conforme à celui de l'an dernier à données comparables. Les analystes s'attendaient à ce que le groupe affiche une croissance de son bénéfice net annuel de plus de 5%, voire légèrement supérieure à 10%.

"C'est un avertissement sur résultats implicite d'au moins 15%", juge un analyste spécialiste du secteur.

Au premier semestre, le bénéfice net comparable a grimpé de 5,7% hors consolidations et effets de changes, à 694 millions d'euros. Les analystes interrogés par Reuters tablaient sur 746 millions.

Le résultat d'exploitation est lui ressorti à 1,26 milliard d'euros, en hausse de 3,9%, alors que le consensus prévoyait 1,32 milliard.

Philip Blenkinsop, Jean Décotte pour le service français, édité par Dominique Rodriguez

Valeurs citées dans l'article : HEINEKEN, AB INBEV, SABMILLER, Carlsberg-B