"Nous, PSA, allons mettre cette technologie à la disposition d'Opel pour aller plus loin dans l'électrification. Si Opel veut un jour devenir une marque entièrement électrique, cela nous convient, à condition que ce soit rentable", a dit Carlos Tavares.

Il faut que les véhicules électriques parviennent à trouver leur place sur le marché sans la moindre subvention, a-t-il ajouté.

De nombreux constructeurs automobiles perçoivent la voiture électrique et autonome comme l'avenir du secteur, pour des raisons environnementales, et cette évolution, encouragée par les pouvoirs publics dans de nombreux pays, a été accélérée avec le scandale des émissions polluantes des véhicules diesel de Volkswagen.

PSA est lui-même accusé par la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) d'avoir vendu près de deux millions de véhicules équipés de moteurs frauduleux en matière d'émissions polluantes, a rapporté le journal Le Monde, citant des extraits d'un rapport transmis à la justice. Le constructeur a démenti "toute stratégie frauduleuse".

"Si cela marche et que les entreprises peuvent être rentables, c'est bien", a poursuivi Carlos Tavares, dans Bild am Sonntag, au sujet des véhicules électriques. "Mais si cela ne parvient pas à être accepté sur le marché, alors tout le monde - l'industrie, les employés et les responsables politiques - a un gros problème."

PSA a finalisé le 1er août le rachat des activités européennes de General Motors en Europe, Opel et Vauxhall. A ce titre, Opel sera l'une des attractions du salon automobile de Francfort, qui ouvre ses portes mardi.

Prié de dire si Opel serait rentable d'ici trois ans, le nouveau directeur général de la marque allemande, Michael Lohscheller, interrogé par Bild am Sonntag en compagnie de Carlos Tavares, a répondu: "Opel doit être et sera rentable."

Opel, en perte constante depuis 16 ans, a creusé ses pertes au deuxième trimestre, à environ 250 millions de dollars (210,8 millions d'euros), a rapporté début septembre l'hebdomadaire spécialisé Automobilwoche.

(Edward Taylor; Bertrand Boucey pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Peugeot, Volkswagen, General Motors Corporation