ROME, 13 septembre (Reuters) - Le gouvernement italien a approuvé jeudi soir un décret-loi visant à accélérer la reconstruction du pont autoroutier qui s'est effondré le 14 août dernier à Gênes, entraînant la mort de 43 personnes.

Mais, signe des tiraillements au sein de la coalition au pouvoir, le gouvernement n'a pas désigné le commissaire extraordinaire qui sera chargé de superviser la reconstruction.

Ce "Decreto Emergenze" comprend aussi des mesures de soutien aux entreprises et aux habitants affectés par la catastrophe du pont Morandi. Des allègements d'impôts seront accordés aux entreprises tandis que les 250 familles dont les maisons sont aujourd'hui inhabitables disposeront de garanties sur leurs crédits logements.

Lors d'une conférence de presse, le président du Conseil, Giuseppe Conte, a précisé que le futur commissaire spécial disposerait d'"amples pouvoirs pour avancer et pour décider, pour permettre à Gênes d'avoir un pont plus beau, un pont tout neuf".

Il a précisé qu'aucun candidat n'avait encore été nommé.

Giovanni Toti, le gouverneur de la Ligurie, a fait acte de candidature.

Mais, en estimant que la société Autostrade per l'Italia, qui avait la concession du pont et que le gouvernement accuse de négligence, devait participer à la reconstruction, il s'est heurté au ministre des Transports, Danilo Toninelli, qui ne veut pas que la filiale du groupe Atlantia soit impliquée. (Crispian Balmer Henri-Pierre André pour le service français)