Paris (awp/afp) - Les Bourses européennes sont nettement dans le vert jeudi, à l'unisson des records au Japon et à Wall Street, portées par les espoirs de baisse de taux et avec une moindre inquiétude quant aux élections en Europe.

Paris montait de 0,79% vers 11h45 GMT, évoluant à son plus haut niveau de la semaine après une émission de dette du Trésor français qui a montré que les investisseurs restaient demandeurs à quelques jours du second tour des élections anticipées en France. Francfort prenait 0,34%.

De son côté, Londres gagnait 0,98% le jour du vote des élections législatives. Contrairement à la France, l'issue du scrutin n'a pas causé beaucoup d'incertitudes aux marchés, le parti travailliste menant largement dans les sondages.

Peu d'indicateurs sont attendus durant la séance. Les investisseurs doivent digérer le compte rendu de la dernière réunion du comité de politique de la Banque centrale américaine (Fed), où les responsables ont estimé qu'il était préférable de faire preuve de patience et de rester "très attentif aux risques d'inflation", même si cette dernière continue de ralentir aux Etats-Unis.

Les marchés doivent faire sans la boussole de Wall Street, qui restera fermée jeudi en raison de la fête nationale.

Cela affecte notamment le nombre de transactions effectuées en Europe, souligne Pierre Veyret, analyste d'ActivesTrade, ce qui rend moins solide le mouvement du jour.

La fin de semaine est tronquée mais vendredi reste une séance importante avec la publication du rapport mensuel officiel sur l'emploi américain en juin.

Mercredi, les signes de ralentissement sur les créations d'emploi et sur l'activité dans les services ont contibué à faire chuter les taux obligataires, et faire monter les actions jusqu'à un record pour le S&P 500 et le Nasdaq. Les investisseurs espèrent que l'essoufflement de l'activité économique va pousser la Fed a baisser ses taux d'intérêt directeurs.

La tendance s'est prolongée au Japon où l'indice phare a terminé en hausse de 0,82% à 40'913,65 points, dépassant son précédent plus haut atteint en mars dernier.

L'indice vedette tokyoïte a grimpé de 23% depuis le début de l'année, après un bond de 28% l'an dernier - sa meilleure performance annuelle en dix ans -, propulsé par plusieurs facteurs dont la faiblesse du yen, favorable aux groupes exportateurs.

L'indice élargi Topix a pris 0,92% à 2898,47 points jeudi, battant son précédent record en clôture qui remontait à décembre 1989.

Continental en roue libre

L'équipementier Continental s'envolait de 8,05% à Francfort, après avoir fait un point avec des analystes mercredi sur son activité au deuxième trimestre. "Nous avons l'impression que Continental a fait des progrès tangibles" en ce qui concerne la capacité à augmenter ses prix, écrivent les analystes de Stifel. Il en résulte "une deuxième trimestre nettement meilleur que prévu" et l'espoir que "la performance devrait encore s'améliorer au deuxième semestre" selon eux.

Ericsson dans le vide

Le géant suédois des équipements de télécoms Ericsson a annoncé jeudi qu'il dépréciait à nouveau la valeur de l'américain Vonage, spécialiste du cloud acquis en 2021, de 11,4 milliards de couronnes (1 milliard d'euros). Il reculait de 1,42%.

Le groupe suédois avait déjà déprécié Vonage de 2,7 milliards d'euros dans ses comptes de 2023.

Petit rebond du yen

Les prix du pétrole baissaient, ne parvenant pas à franchir les plus hauts depuis deux mois.

Vers 11H35 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord abandonnait 0,71% à 86,72 dollars et le baril de WTI américain lâchait 0,81% à 83,20 dollars.

L'euro gagnait 0,13% face au dollar, à 1,0800 dollar pour un euro.

Le yen rebondissait de 0,40% face au dollar après avoir touché la veille des plus bas depuis 1986. Un dollar valait 161,03 yens.

Le bitcoin reculait de 3,11% à 57'690 dollars.

afp/jh