C’est le grand jour pour Didi. Le géant chinois du VTC va faire son entrée à Wall Street et rejoindre ses concurrents Uber et Lyft. Son introduction en Bourse (IPO) est réalisée au prix de 14 dollars par action, ce qui se trouve tout en haut de la fourchette indicative comprise entre 13 et 14 dollars. A l’occasion de son IPO, Didi a levé 4,4 milliards de dollars, via l’émission de 316,8 millions d’actions (ADS). C’est plus que les 288 millions d’actions prévues initialement. Au total, Didi devrait afficher une capitalisation d’environ 67 milliards de dollars sur une base non diluée.

A titre de comparaison, Uber affiche une capitalisation de 95 milliards de dollars et Lyft de moins de 20 milliards de dollars.

Bien que conséquente, la capitalisation de Didi est toutefois moins importante que les 100 milliards de dollars visés initialement par le groupe lorsqu'il sondait les investisseurs avant de lancer son IPO, a rapporté Reuters. Ces derniers s'inquiétaient visiblement de l'impact de possibles changements réglementaires sur les perspectives de croissance du secteur des VTC, selon le média.

Fondé en 2012 par Will Wei Cheng, un ancien cadre de chez Alibaba, Didi revendique actuellement près de 500 millions d'utilisateurs actifs annuels et 15 millions de chauffeurs actifs annuels. Le groupe est présent dans 15 pays, notamment la Chine où il domine sans partage après avoir triomphé d'Uber.

L'an dernier, dans un contexte de crise du Covid-19, Didi a accusé une perte nette de 1,6 milliard de dollars et une baisse de plus de 8 % de son chiffre d'affaires à 21,6 milliards de dollars.

Toutefois, chose rarissime dans le secteur des VTC, Didi a dégagé un bénéfice net de 800 millions de dollars lors du premier trimestre 2021.