À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,57% à 3.763,03 points. Le Footsie britannique a pris 0,43% et le Dax allemand 0,61%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,63%, soutenu par les minières (+1,02%) et les services aux collectivités (+0,94%), qui avaient sous-performé l'an dernier.

Les Républicains de la Chambre des représentants ont annoncé vendredi qu'ils réfléchissaient à un texte permettant de relever le plafond de la dette pour trois mois, afin de contraindre le Sénat, à majorité démocrate, à adopter un projet de budget.

Mais en l'absence d'une réponse claire des Démocrates, les investisseurs demeurent prudents.

"C'est le jeu politique, reste à savoir si les Démocrates vont l'accepter", souligne Piet Lammens, stratège chez KBC, ajoutant toutefois que les investisseurs retiennent généralement le scénario selon lequel un accord sera finalement conclu concernant le plafond de la dette.

Par ailleurs, la Banque du Japon doit examiner pendant sa réunion de lundi et mardi la possibilité de taux à court terme nuls et d'achats illimités d'actifs jusqu'à ce que l'inflation remonte vers les 2%, ont rapporté des sources au fait de la situation.

Le secteur du luxe a été plombé par la publication de ventes jugées décevantes de Richemont (-5,59%), maison mère de Cartier. A Londres, Burberry a lâché 1,37% tandis que LVMH a abandonné 1,03%, plus forte baisse du CAC et de l'EuroStoxx 50.

Sur le marché des changes, les variations ont été peu spectaculaires, faute de combattants compte tenu de la journée fériée aux Etats-Unis, avec une parité euro/dollar quasi-inchangée.

Toutefois, le yen a accentué son rebond, dans un réflexe de prudence de la part des intervenants à la veille de l'issue du comité de politique monétaire de la Banque du Japon, après avoir perdu 20% face à l'euro et 13% face au dollar depuis mi-novembre.

"Les investisseurs jugent préférable de réaliser les profits sur le mouvement des deux derniers mois, au moins jusqu'à que ce que l'on comprenne clairement quelles sont les intentions de la BoJ," dit Jeremy Stretch, responsable de la stratégie de CIBC World Markets.

Les obligations souveraines allemandes (Bund), de leur côté, ont perdu du terrain, affectées par le retour des investisseurs sur les actifs à risque dans l'espoir d'une avancée des négociations aux Etats-Unis sur le plafond de la dette, qui menace de perturber profondément l'économie américaine.

La tendance baissière se confirme sur le marché du pétrole. Les intervenants redoutent une situation durable d'excédent d'offre en 2013, dans un contexte de faible croissance mondiale.

Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat

Valeurs citées dans l'article : LVMH, Burberry Group plc, Compagnie Financiere Richemont SA