Dans un marché haussier, Bouygues s'illustre à la baisse à l'instar du secteur des opérateurs télécoms en Europe. Le titre loge à la dernière place de l'indice CAC 40 (-2,33% à 34,01 euros) après l'annonce d'un accord d'exclusivité de sa filiale Bouygues Telecom avec La Poste pour racheter La Poste Telecom. Montant de l'opération : 950 millions d'euros. Ce prix correspond à une valeur d'entreprise de 963,4 millions d'euros. La Poste Telecom est le premier opérateur virtuel du marché français détenu à date à 51% par le groupe La Poste et à 49% par SFR.

La Poste Telecom est le premier opérateur virtuel du marché français détenu à date à 51% par le groupe La Poste et à 49% par SFR.

Aucun investissement complémentaire ne serait nécessaire pour la partie réseau.

"Bouygues Telecom prévoit néanmoins des coûts d'intégration en 2025 et 2026 pour préparer l'opération de migration des clients", souligne le groupe, précisant que l'opération ajouterait environ 140 millions d'Ebitda après loyer par an à partir de 2028.
"Un prix d'acquisition élevé" pour JP Morgan 

Outre "un prix d'acquisition élevé", JP Morgan met en avant "les avantages de l'accord de distribution, une base de clientèle plus large, les opportunités de commerce interentreprises liées au réseau de distribution de La Poste et l'absence d'impact sur le capex de Bouygues".

Le groupe a également conclu un accord de distribution exclusif associant le groupe La Poste, La Banque Postale et La Poste Telecom.

Cette opération s'inscrit pleinement dans la stratégie de croissance de Bouygues Telecom. Elle lui permettrait de renforcer son parc d'environ 2,3 millions de clients Mobile.

Si elle se réalise, Bouygues Telecom communiquera, au plus tard dans les mois qui suivront la finalisation de l'opération, une nouvelle guidance qui remplacera la guidance Ambition 2026 annoncée lors du Capital Markets Day du 15 janvier 2021.