"A la suite d'informations parues ce jour dans la presse quant au bonus des dirigeants de banque, Georges Pauget (...) précise qu'aucune polémique ne saurait exister sur ce sujet", fait savoir la banque dans un communiqué.

"En application des lois et règlements en vigueur, Georges Pauget a simplement rappelé que les rémunérations des dirigeants étaient décidées par des instances spécifiques représentant les actionnaires, comité des rémunérations et conseil d'administration", ajoute-t-elle.

Vendredi, Georges Pauget, qui assure actuellement la présidence de la Fédération des banques françaises, avait déclaré que les rémunérations des dirigeants de banques dépendaient des comités de rémunération et des conseils d'administration.

La veille, le président de la République, Nicolas Sarkozy qui doit réunir mardi les dirigeants des banques françaises, avait souligné que les banques, qui ont bénéficié de l'aide de l'Etat pour traverser la crise financière, devaient suspendre la part variable des rémunérations de leurs dirigeants en 2009.

Dans une interview publiée dans l'édition de lundi du quotidien Les Echos, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a enfoncé le clou, estimant qu'en matière de rémunération des dirigeants, "les banques doivent comprendre que nous avons changé d'époque".

BNP Paribas a par ailleurs confirmé samedi que Michel Pébereau et Baudouin Prot, respectivement président et directeur général de la banque, avaient renoncé à leurs bonus au titre de l'exercice 2008.

L'UMP a de son côté invité les autres dirigeants des banques françaises à suivre l'exemple de BNP Paribas.

Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot