S&P Global constate une augmentation des risques de dégradation des profils de crédit des banques françaises en raison des implications économiques et financières de la pandémie Covid-19. L'agence de notation s'attend à ce que la pandémie provoque une grave récession en France et dans la plupart des pays européens en 2020. Elle prévoit une reprise en 2021, mais qui ne compensera pas immédiatement et entièrement les dommages causés à l'économie, au patrimoine des ménages et aux différents secteurs.

Parmi les actions prises dans le cadre de cette analyse, S&P Global a abaissé de stable à négative la perspective de la note de Crédit Agricole. L'agence de notation s'attend à ce que la banque soit probablement confrontée à des pressions sur la qualité des actifs dans ses portefeuilles de prêts aux grandes entreprises, aux petites entreprises et aux entrepreneurs. Elle prend aussi son exposition relativement importante en Italie.

S&P Global a également abaissé de stable à négative la perspective de la note de BNP Paribas. " Nous voyons des poches de risque dans le portefeuille d'entreprises internationales de la banque, qui comprend des expositions à des sociétés actives dans des secteurs sous tensions (en premier lieu le tourisme, l'aviation, le transport maritime et l'automobile) et parce que la BNPP est un acteur dominant dans le financement des matières premières " précise l'agence de notation.

Cette dernière a en revanche confirmé la note (A/A-1) de Société Générale et sa perspective stable après l'avoir dégradé début début avril. Elle était alors positive.

S&P Global avertit qu'elle pourrait procéder à de nouvelles dégradations si elle prévoyait que la reprise économique sera sensiblement plus faible ou retardée, car cela impliquerait un effet bien plus négatif sur la solidité du crédit des banques.

Valeurs citées dans l'article : BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole