BNP Paribas (-3,19% à 47,25 euros) affiche la plus forte baisse du CAC 40 à la suite de la publication de ses résultats du quatrième trimestre et de commentaires pessimistes concernant ses perspectives. Entre octobre et décembre, la banque a réalisé un résultat net part du groupe de 1,3 milliard d'euros, à comparer avec 110 million d'euros à le même période en 2013.

Sur l'ensemble de l'exercice, la banque a enregistré un bénéfice net de seulement 157 millions d'euros en raison des près de 9 milliards de dollars de pénalités infligés par les autorités américaines pour violation s'appliquant aux transactions en dollar. En 2013, BNP Paribas avait généré un bénéfice net de 4,82 milliards d'euros

Hors éléments exceptionnels, son bénéfice net se serait élevé à 7,05 milliards d'euros l'année dernière. Entre octobre et décembre, son produit net bancaire a progressé de 7,2% à 10,15 milliards d'euros.

Il est en hausse de 2% sur l'ensemble de l'exercice à 39,17 milliards de dollars. Il a augmenté de 3,2% hors éléments exceptionnels.

Le Conseil d'administration proposera à l'Assemblée Générale des actionnaires de verser un dividende maintenu au même niveau que l'année dernière soit 1,50 euro par action payable en numéraire.

Le ratio de fonds propres durs s'élève à 10,3% au 31 décembre 2014, stable par rapport au 31 décembre 2013. Il tient compte des résultats de l'AQR et, par anticipation, des effets de la réglementation sur la « valorisation prudente » (« Prudent Valuation ») qui entrera en vigueur en 2015.

La banque a averti que l'ensemble des nouvelles taxes et réglementations devrait avoir un impact de l'ordre de - 500 millions d'euros sur le résultat net du groupe en 2016, soit environ -70 points de base de retour sur fonds propres. Cet impact devrait se réduire par la suite avec la baisse puis la disparition de certaines taxes et contributions ainsi que de certains coûts de mise en place.

BNP Paribas a également indiqué qu'elle était confronté à un contexte économique et de taux détérioré par rapport au scénario de référence. "Ce contexte a un impact négatif sur les revenus générés sur les dépôts dans la banque de détail et n'a pas véritablement d'impact positif sur les marges de crédit du fait notamment de la désintermédiation et de la faible demande", a expliqué la banque. Il a aussi un effet défavorable sur les volumes de crédit dans la banque de détail et dans la banque d'investissement notamment.