par Julien Ponthus

"Nous allons mettre nos équipes en commun, coordonner nos actions et exiger ensemble le remboursement des fonds investis", a précisé le porte-parole qui indique que les clients représentés par les différents cabinets regroupent environ 50% des parts du fonds dont l'UBS est le dépositaire.

"Nous sommes dans une phase pré-contentieuse", a-t-il ajouté. Des actions en justice seront lancées si des pourparlers avec UBS n'aboutissent pas rapidement.

La sicav luxembourgeoise Luxalpha avait UBS pour gérant jusqu'à la mi-novembre avant que sa gestion financière ne soit transférée, peu de temps avant que n'éclate le scandale, à la société Access Management Luxembourg, liée à la nébuleuse du financier américain. UBS est resté le dépositaire du fonds.

Une kyrielle d'actions en justice sont déjà lancées ou prévues dans de nombreux pays.

Bernard Madoff est soupçonné d'avoir organisé une des plus grandes escroqueries de l'histoire financière, estimée à 50 milliards de dollars, à travers un système de fraude dite "pyramidale" consistant à rémunérer les investisseurs existants avec les fonds des nouveaux entrants.

Le journal La Tribune a rapporté vendredi qu'un cabinet d'avocats avait assigné en référé des banques françaises, au premier rang desquelles BNP Paribas pour des clients ayant investi dans Luxalpha.

Selon le quotidien économique, ces investisseurs de Luxalpha n'étaient pas reconnus comme actionnaires de la Sicav et ne pouvaient pas se retourner directement contre UBS.

Suite à cet article, BNP Paribas a déclaré que "les cas évoqués concernaient quelques clients avertis, ayant agi de leur propre chef ou sur recommandation de leurs propres conseils". La banque a réaffirmé qu'"elle n'avait conseillé aucun fonds Madoff à ses clients".

Une première plainte pénale a aussi été déposée jeudi en France pour "escroquerie et abus de confiance" par une épargnante française déclarant avoir perdu 540.000 euros placés en 2006.

L'avocat Nicolas Lecoq Vallon, associé au cabinet éponyme, a déclaré de son côté vendredi que des assignations contre des intermédiaires financiers français seraient déposées dans les prochains jours devant le tribunal de grande instance de Paris.

Édité par Jacques Poznanski