Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,33% mercredi, dans le sillage du bond de la veille avec la confirmation de la baisse de l'inflation aux États-Unis comme en Europe dans une séance marquée par la nouvelle chute d'Alstom.

L'indice vedette CAC 40 a avancé de 23,93 points à 7.209,61 points, au-dessus des 7.200 points à la clôture pour la première fois depuis le 21 septembre. La veille, il avait gagné 0,60%.

"Cette séance valide ce qu'il s'est passé mardi", explique Philippe Cohen, gérant de Kiplink Finance. Les investisseurs s'étaient enthousiasmés de l'inflation américaine ressortie à 3,2% sur un an, contre 3,3% attendu.

"Au-delà du 0,1 point de pourcentage, on observe quand même une baisse significative et ininterrompue de l'inflation" depuis plusieurs mois, "corrigée de la hausse du pétrole", explique-t-il.

Les données publiées mercredi aux États-Unis, sur les prix à la production comme les ventes au détail, dressent aussi le tableau d'une économie qui se dirige vers un ralentissement des prix, avec un coup d'arrêt économique encore limité.

En Europe, les données révisées de l'inflation en octobre ont été conformes aux attentes, sauf en Italie ou elles ont été revues en baisse.

Face à la récession qui frappe déjà certaines économies, "il est même plus probable que la Banque centrale européenne soit la première à baisser ses taux directeurs", avant la Réserve fédérale américaine, estime M. Cohen.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'État français pour l'emprunt à 10 ans est légèrement remonté à 3,20%, après une chute mardi qui l'avait fait terminer à 3,16%.

Alstom déraille encore

Le constructeur ferroviaire a annoncé mercredi un plan pour se désendetter avec la suppression de 1.500 emplois dans le monde, des cessions d'actifs et même une possible augmentation de capital "en fonction des conditions du marché".

Mais les investisseurs se positionnent déjà dans une situation avec une augmentation de capital selon M. Cohen, et le titre a chuté de 15,03% à 12,04 euros. Il avait déjà plongé de plus de 37% en octobre après un avertissement sur ses résultats. En séance, l'action a plongé de plus de 20%, atteignant son plus bas niveau depuis 2005.

Renault, une promesse à 20.000 euros

Une voiture à moins de 20.000 euros, et la promesse de profits propulsés par une forte baisse des coûts: Renault tente de séduire les investisseurs avant le lancement en Bourse de sa filiale électrique, Ampere. L'action a pris 2,27% à 35,79 euros.

Le luxe porté par la Chine

Le luxe, dont l'activité est en partie liée à la Chine, était en hausse, porté par les données macroéconomiques de la deuxième puissance économique mondiale publiées mardi.

Les ventes au détail, indicateur clé de la consommation des ménages, ont connu en octobre leur plus forte augmentation depuis le mois de mai, selon le Bureau national des statistiques.

La production industrielle a augmenté de 4,6%, après +4,5% en septembre, et le taux de chômage dans les zones urbaines est resté stable à 5,0%.

LVMH a gagné 1,71% à 719 euros, Kering 0,50% à 410,15 euros, Hermès 1,08% à 1.931 euros.

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