La séance est également animée par deux importantes opérations : le rachat de l'opérateur télécoms SFR, filiale de Vivendi, par le câblo-opérateur Numericable, et l'officialisation de l'union entre Lafarge et le suisse Holcim., et le POINT sur le dossier SFR

À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,61% à 4.457,11 points vers 11h05 GMT. À Francfort, le Dax perd 1,18% et à Londres, le FTSE cède 0,55%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 abandonne 0,82%.

"Les indices actions en Europe ont touché des premières zones sensibles de résistance (à 4.500 points pour le CAC 40 et 3.250 pour l'Eurostoxx 50)", note l'analyste graphique d'Aurel BGC, Gérard Sagnier, qui estime que le marché pourrait être entré dans une phase de consolidation via des prise de profits.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street encore en baisse de 0,22% à 0,75% après leur pertes significatives de vendredi.

L'indice MSCI monde cède 0,3%, les pertes étant limitées sur de nombreux marché par les signes de reprise de la croissance et de l'emploi aux Etats-Unis après un premier trimestre en berne à cause du froid polaire.

Aux valeurs, Holcim et Lafarge limitent toujours le recul de la cote, avec des gains respectifs de 1,1% et 1,7% à mi-séance.

Par ailleurs, Numericable s'envole de 14,4% après avoir été retenu par Vivendi pour le rachat de SFR, tandis qu'Iliad perd 5,78%, Bouygues 5,43% et Orange 1,75%. Vivendi progresse de 1,2%.

Vivendi a fait savoir lundi que le produit de la cession de SFR serait prioritairement affecté au désendettement du groupe, sans exclure un dividende exceptionnel ou des rachats d'actions.

Les analystes financiers notent que Bouygues Telecom va continuer à souffrir de l'âpre concurrence, notamment de Free Iliad, sur les prix du mobile, de sa taille insuffisante dans le haut débit et de sa trésorerie négative.

Le groupe d'ingénierie suédois Alfa Laval prend 4,3%, plus forte hausse du Stoxx 600, après le rachat du norvégien Frank Mohn, spécialiste du pompage en mer, pour 1,58 milliard d'euros.

Le dollar reste faible, certains investisseurs ayant été déçus par les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis publiés vendredi.

Le yen reste ferme de son côté en attendant la conclusion de la réunion de deux jours de la Banque du Japon qui a débuté lundi.

Quant à l'euro, il se traite autour de 1,3725 dollar et de 141,73 yens alors que la Banque centrale européenne a ouvert la porte jeudi dernier à d'éventuels rachats d'actifs pour soutenir la croissance et éviter la déflation en Europe.

Sur le marché obligataire, les futures allemands et italiens sont en hausse alors que la spéculation bat son plein sur l'éventualité que la BCE se lance dans des rachats d'actifs pour soutenir la croissance en zone euro. Le taux de rendement du 10 ans italien a touché un nouveau plus bas record à 3,151%.

Sur le front du pétrole, le Brent perd 1% à 105,64 dollars le baril après un accord en Libye pour la réouverture progressive des quatre terminaux pétroliers occupés depuis plusieurs mois.

(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : BOUYGUES, ORANGE SA, LAFARGE, VIVENDI, ILIAD, Holcim Ltd, Alfa Laval AB, NUMERICABLE