La Haye (awp/afp) - Le spécialiste néerlandais de la peinture Akzo Nobel a publié jeudi un bénéfice net en baisse au troisième semestre, affecté par les restrictions en Chine et un déstockage dans les circuits de distribution des peintures décoratives en Europe.

Estimant que plusieurs marchés finaux devraient connaître des perturbations importantes en raison de la "détérioration continue de l'environnement macroéconomique", la société a annoncé qu'elle mettait en suspens son objectif d'un Ebitda (résultat brut d'exploitation) ajusté à 2 milliards d'euros pour 2023 et qu'elle affinerait ses prévisions lors de la publication de ses résultats annuels pour 2022.

"Les incertitudes macroéconomiques fortement accrues ont eu un impact négatif sur la confiance des consommateurs", a déclaré le président et directeur général Thierry Vanlancker, cité dans un communiqué.

Cela a "entraîné des déstockages sur plusieurs canaux de distribution en peintures décoratives en Europe (...) tandis que le marché en Chine a été impacté par la politique zéro Covid-19", a-t-il ajouté.

Akzo Nobel a fait état d'une baisse de 5% du volume de ses ventes par rapport à la même période l'année dernière, qui sont aussi affectées par les perturbations de la chaîne d'approvisionnement, en particulier en Amérique du Nord.

Le bénéfice net s'est établi à 84 millions d'euros (83 millions de francs suisses) au deuxième trimestre, contre 164 millions d'euros l'an dernier à la même période.

Le chiffre d'affaires a néanmoins augmenté de 19%, pour atteindre près de 2,8 milliards d'euros, grâce aux augmentations de prix (13%) par lesquelles l'entreprise a également compensé la hausse des coûts des matières premières.

"Les turbulences macroéconomiques devraient se poursuivre pendant une bonne partie de l'année prochaine", a ajouté M. Vanlancker. "Nous avons donc décidé de suspendre nos objectifs pour 2023", a-t-il ajouté.

afp/jh