Nuançons le propos, Philip Knight n'est pas à plaindre ! Evidemment le PDG de Nike a été un peu déçu du chiffre d'affaires de l'exercice annuel qui s'est clos fin mai. Il l'espérait plus élevé. Celui-ci se monte tout de même à 19 milliards de dollars, sans parler du bénéfice net de 1,9 milliard d'euros.

Bien que difficile à croire, l'activité du groupe s'est légèrement tassée. Mark Parker, président et chef de la direction de Nike, demeure tout de même positif : "En période économique difficile, l'objectif est de réaliser une solide performance financière et de créer une séparation concurrentielle sur le marché. Nous l'avons fait en 2010". Et pourtant le scandale autour de Tiger Woods et de ses six maitresses présumées, a terni l'image de la marque à la virgule.

Concernant l'exercice à venir, les dirigeants mettent en avant des arguments économiques et monétaires pour expliquer leur faible enthousiasme. Une forte pression sur les marges est à prévoir. La hausse du dollar pénalise les exportations, les coûts du pétrole, du travail et des transports vont grimper. Rien de bien stimulant économiquement il est vrai.

L'événement Coupe du monde
L'année dernière, Nike a tout misé sur la coupe du monde et a augmenté ses dépenses marketing afin de couvrir l'événement sportif comme il se devait. Même si Nike n'est pas un sponsor officiel de la coupe du monde, la marque a crée le buzz. Elle équipe neuf équipes du mondial et a diffusé une vidéo de trois minutes intitulée "Write the future". Largement relayée sur Facebook, cette vidéo a été visionnée 16 millions de fois sur YouTube.

Et ces dépenses marketing ont porté leurs fruits. Les ventes liées au football ont augmenté de 39%. Le marketing autour du ballon rond demeure une recette miracle pour l'entreprise et la coupe du monde reste un événement majeur qui galvanise toujours autant les foules. Mais l'année prochaine, Philip Knight devra trouver autre chose pour booster ces ventes et contrebalancer la hausse des coûts prévue.

Projets et ambitions
Le groupe est soumis à une féroce concurrence. Mais les dirigeants comptent bien se servir de cette émulsion pour doper l'innovation. Le groupe compte également élargir son portefeuille de marques et s'étendre géographiquement. A l'heure actuelle, Nike possède Umbro ou encore Converse qu'il a racheté en 2003 pour 305 millions de dollars.