Plombé par une dette de 3 milliards d'euros, Karstadt (25 000 salariés) joue sa survie ce week-end. Le groupe allemand a déjà fermé treize sites, mais compte encore 120 magasins.

Deux repreneurs se détachent : d'abord, le fonds d'investissement germano-suédois Triton, dont le plan de reprise prévoit de nombreuses suppressions d'emplois. Selon Les Echos (27/05), ses chances paraissent toutefois « minces ».

Face à Trion se dresse un duo composé de l'investisseur Nicolas Berggruen, fils du collectionneur Heinz Berggruen, disparu en 2007. Cet expert en gestion immobilière s'est allié à Max Azria pour compenser son manque d'expérience dans le secteur de la mode. Le styliste français met en avant la dimension sociale de son plan de reprise, qui garantit le maintien de tous les emplois chez Karstadt.

Le groupe BCBG Max Azria n'arrive pas en terre inconnue, quelques unes de ses 22 marques (dont Manoukian) étant déjà distribuées dans le réseau de Karstadt. Il possède également six magasins outre-Rhin.

D'autres candidats en lice
Le groupe fondé par Max Azria a mené son propre examen du dossier, indépendamment, selon Nicolas Berggruen, lequel précise que les risques inhérents à cette reprise seront partagés entre les deux parties. BCBG Max Azria Group a confirmé vouloir « rajeunir Karstadt et lui redonner vigueur et dynamisme ».

La société immobilière Highstreet, propriétaire de la plus grande partie des murs de Karstadt, et dont la banque américaine Goldman Sachs détient 51% du capital, devrait également déposer une offre. Notons enfin que le groupe Metro lorgne une partie (50 magasins) du réseau de distribution de Karstadt.