Cela fait maintenant près d'un an et demi que les deux entreprises Allemandes voguent de fiançailles forcées en mariage avorté. C'est à l'automne 2008 que le petit Schaeffler escompte racheter la moitié du capital du géant Continental.

Mais lorsque l'entreprise de Marie-Elisabeth Schaeffler propose 75 euros par titre, les petits actionnaires profitent de l'aubaine qui leur est offerte pour céder leur participation dans Continental.

Le spécialiste des roulements à bille se retrouve alors avec 90% du capital de l'équipementier et doit débourser plus de 11 milliards d'euros ; un montant qui l'oblige à s'endetter à hauteur d'environ 6 milliards d'euros.

Depuis lors, les différentes options envisagées (négociations avec le gouvernement d'Angela Merkel, rapprochement avec un fonds d'investissement des Emirats Arabes Unis, ...), n'ayant pas abouti, la solution de la fusion apparaissait comme la Panacée.

Pourtant, selon des sources proches de Continental citées par Handelsblatt, le rapprochement ne serait plus à l'ordre du jour. « Aucune fusion n'est prévue dans les douze prochains mois », précise le journal allemand.

Les deux entreprises souhaiteraient assainir leur situation financière respective avant de s'engager sur la voie du rapprochement. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, la semaine dernière, Continental a procédé à une augmentation de capital qui rapportera un peu plus d'un milliard d'euros et fera tomber la participation du groupe de M.E. Schaeffler à 75% à l'issue de l'opération.