Cet email interne confirme les sources rapportées par le Wall Street Journal un peu plus tôt ce mois-ci. « Il y eu différentes demandes émanant de plusieurs parties qui ont exprimé leurs intérêts sur un certains nombre d’options. Nous allons prendre le temps nécessaire pour structurer la meilleure approche pour la société, les actionnaires et les employés » a expliqué Jerry Yang.

A travers ce mémo, les fondateurs Jerry Yang et David Filo ainsi que le président du conseil d’administration Roy Bostock ont tenu à exprimer un souhait qui leur est cher : communiquer avec leurs salariés dans un contexte médiatique déchainé. Ainsi ont-il précisé dès le premier paragraphe : « Nous n’avons pas de nouvelles spécifiques à partager avec vous aujourd’hui, mais nous nous engageons à communiquer directement avec vous de façon régulière afin que vous sachiez où nous en sommes ».

Avant d’évoquer une quelconque piste de réflexion, Jerry, Roy et David (ils ont signé ainsi le mémo) ont préféré rassurer en rappelant les points forts de Yahoo! Convaincus que ces forces fondamentales serviront de levier pour la prochaine phase de croissance de l’entreprise, les trois hommes ont listé leurs atouts : « Nous avons 680 millions d’utilisateurs dans le monde, nous possédons 9 des sites Internet les plus populaires aux Etats-Unis, nous sommes leader dans l’affichage publicitaire et notre marque est emblématique. »

Les actifs détenus en Asie demeure un autre atout pointé par Jerry Yang : « Alibaba Group vient d’annoncer un important transfert de capital qui reflète une appréciation continue de sa valeur, et donc de la valeur de notre participation. »

Le géant de l’e-commerce chinois Alibaba devrait en effet réaliser un transfert de capital 1,6 milliard de dollars à DST Global et Temasek Holdings. Cet investissement n’entraîne pas d’augmentation importante de capital dans la mesure où il s’agit qu’un rachat de parts à des employés actionnaires du groupe. Néanmoins cette opération fournit au groupe d’e-commerce une bonne partie des liquidités qu’il recherchait et le valoriserait à 32 milliards de dollars.

Pauline Raud