WASHINGTON, 4 juin (Reuters) - Plusieurs groupes d'influence soutenus par les frères Charles et David Koch, généreux donateurs du Parti républicain, ont annoncé qu'ils allaient faire campagne pour le libre échange et contre les droits de douane imposés par Donald Trump.

Ces groupes ont décidé de dépenser plusieurs millions de dollars pour faire valoir leur position alors que se profilent les élections de mi-mandat prévues au mois de novembre.

Ces organisations entendent investir de l'argent dans la presse, dans les associations de terrain, les lobbys et les analyses politiques pour faire valoir la nécessité d'un libre échange avec les partenaires commerciaux des Etats-Unis que sont la Chine, le Canada et l'Union européenne.

Certains parlementaires républicains ont déjà exprimé leur mécontentement face à la décision de Donald Trump d'imposer des taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium importés par les Etats-Unis.

Dans un communiqué, ces groupes d'influence soutenus par les frères Koch annoncent qu'ils vont inciter Trump à revenir sur cette décision mais également sur les taxes touchant les panneaux solaires ou les machines à laver.

"L'administration Trump a pris des mesures incroyablement positives pour l'économie américaine mais les droits de douane vont entamer ces progrès et pénaliser inutilement le potentiel de toute notre économie", explique Tim Philips, président de Americans for Prosperity, un groupe exprimant les positions de la famille Koch.

Ces organisations d'influence entendent également faire pression sur Donald Trump pour l'inciter à réduire ou éliminer les barrières douanières en modernisant le traité Aléna avec le Canada et le Mexique et en revenant à la table des négociations du partenariat trans-pacifique.

Les milliardaires Charles et David Koch représentent depuis les années 1980 une force d'influence dans la politique américaine.

Koch Industries est la deuxième plus grande entreprise privée des Etats-Unis avec des revenus annuels dépassant les 115 milliards de dollars dans différents secteurs dont l'énergie et la chimie.

Les Koch n'avaient pas, comme en 2012, soutenu activement la campagne de Donald Trump en 2016 mais après la victoire du candidat républicain, ils avaient trouvé avec lui un terrain d'entente pour réduire la réglementation fédérale et sortir les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le changement climatique.

(Doina Chiacu et Caren Bohan; Pierre Sérisier pour le service français)